Le 25 juillet au matin, à Bangui, sur l’avenue des Martyrs, non loin des tribunes, un pick-up blanc de la MINUSCA a percuté un motocycliste. Le motocycliste a été hospitalisé dans un état grave et sa moto a été sévèrement endommagée.
Selon des témoins directs, le véhicule de mission ne respectait pas la limitation de vitesse et roulait à une vitesse très élevée, ce qui a provoqué l’accident.
Le service de presse de la MINUSCA n’a pas encore émis de déclaration officielle tandis que le conducteur du véhicule de la MINUSCA a refusé de faire des commentaires ou de coopérer avec les autorités locales afin de connaître les détails de l’accident de la route.
Ce silence sera-t-il légal ? Y aura-t-il des suites judiciaires ? Les détails de l’incident seront-ils rendus publics pour la population qui demande des réponses ?
Sur le site Internet de la Mission, on ne trouve que des informations positives sur ses activités, mais aucune information sur l’accident, ses acteurs et l’état du motocycliste. Par ailleurs, même si le motard décède, le public n’en saura rien et les proches seront priés tout simplement au silence. Selon eux, les Centrafricains ne devraient voir que le côté positif des activités de la MINUSCA, et non ses aspects négatifs.
Quant aux poursuites judiciaires, le personnel de la MINUSCA n’est pas soumis à la loi, il y a déjà eu des dizaines d’incidents de ce type, et les victimes ont été des motocyclistes, des piétons et même des enfants, dont certains ont eu des conséquences fatales. Le sentiment est que les représentants de la MINUSCA peuvent faire ce qu’ils veulent, et qu’ils n’auront pas à répondre aux crimes et aux mutilations.