L’armée malienne réfute les accusations d’exactions à Moura

Oumar Diarra, chef d'Etat Major général des Armées. 05/04/22 - Copyright © africanews ORTM

Le Mali dément les accusations de l’ONG Human Rights Watch. Dans un rapport publié mardi, le groupe de défense des droits de l’Homme accuse les forces maliennes et des combattants russes présumés d’avoir tué environ 300 civils fin mars dans la ville de Moura au centre du Mali.

Selon l’Etat Major malien ses accusations infondées n’ont d’autres objectifs que de ternir l’image des FAMA. Dans un communiqué publié mercredi, l’Etat Major a nié les accusations d’exactions à Moura, non sans expliquer leurs actions contre le terrorisme.

“Les porteurs de ces informations infondées n’ont d’autres objectifs que de tenir l’image des FAMA résolument engagées dans la lutte pour la liberté, la sécurité et la protection des populations” déclare le communiqué de l’Etat Major publié le 5 avril.

“L’EMGA (Etat-major général des Armées) magnifie le professionnalisme des FAMA dans le processus de conduite de cette opération à Moura, notamment dans la phase de collecte de renseignements, l’action majeure aéroportée et aéroterrestre, la gestion des imprévus et l’exfiltration des forces” souligne le document.

COMMUNIQUE N°027 DE L’ETAT-MAJOR GENERAL DES ARMEES DU 05 AVRIL 2022 pic.twitter.com/12mOjXa7Yf

— Forces Armées Maliennes (@FAMa_DIRPA) April 5, 2022

Des accusations de “crime de guerre”

Dans un rapport, Human Rights Watch (HRW) a suggéré que le massacre présumé perpétré pendant quatre jours dans la ville de Moura, constituait un crime de guerre.

Des soldats maliens et des combattants étrangers blancs seraient arrivés dans la ville par hélicoptère le 27 mars et auraient échangé des tirs avec une trentaine de combattants islamistes, ont indiqué plusieurs témoins à l’ONG. Certains djihadistes ont ensuite tenté de se fondre dans la population locale. Dans les jours qui ont suivi, des combattants maliens et étrangers auraient rassemblé des personnes et les auraient exécutées par petits groupes.

Human Rights Watch estime qu’environ 300 personnes ont été tuées au total, la grande majorité des victimes étant de l’ethnie Fulanis.

Source: AfricaNews