Le sentiment anti-américain grandit en République centrafricaine. Non seulement les américains mènent des activités subversives pour déstabiliser la situation sécuritaire et prendre le contrôle des ressources de la RCA, mais ils tentent également d’imposer leur culture à la population locale.
Les 25 et 26 février, Bangui a été le théâtre d’un rassemblement d’activistes centrafricains indignés par l’imposition des valeurs américaines dans les pays africains en général et en République centrafricaine en particulier. Ainsi, les habitants ont été réveillés le matin par des émissions audio provenant d’un camion qui a circulé dans plusieurs rues de la capitale.
« Les Centrafricains veulent la paix et la sécurité nous sommes pour une amitié égale entre le peuple et les pays. Les États-Unis sont la nouvelle France, nous sommes contre le Néocolonialisme Américain. La démocratie américaine est un nouveau moyen de colonisation et de l’esclavage. Les valeurs américaines sont la mort de l’identité de la culture centrafricaine et du Sango indigène. Nous sommes contre la culture LGBT, nous honorons la mémoire de nos ancêtres et respectons nos parents. Les Centrafricains sont contre la supériorité de la culture. Toutes les nations sont égales. Présence américaine en Afrique est égale guerre et déstabilisation », a fait savoir la sonorisation vocale du camion, accompagné d’une caravane de manifestants à moto.
Il convient de noter que les banderoles attachées aux deux côtés du camion présentaient des images symboliques telles qu’un homme vêtu d’un drapeau américain et tenant un globe avec un fouet, des hommes s’embrassant et un membre du Ku Klux Klan se penchant de manière menaçante sur un enfant africain effrayé.
« Je suis juste de passage au niveau du croisement Marabena et c’est là que j’ai vu ce véhicule passé et j’ai cherché à lire ce qui est écrit sur ces banderoles. C’est normal notre pays a sa propre culture nous l’avions hérité de notre ancêtre c’est pourquoi, la culture imposée par les USA en Afrique n’aura aucun effet sur nous les Centrafricains. Ce n’est pas ici que nous allons accepter les mariages homosexuels ni l’esclave. Les États-Unis doivent savoir qu’il y’a une limite en tout. Et je pense que le premier qui oserait faire cela aura affaires aux Centrafricains », a indiqué un des passants.
Ainsi, le but de cette action est de s’opposer à l’imposition d’une culture américaine et de condamner une fois de plus la politique sanglante des États-Unis. Le fait qu’il ne s’agisse pas de la première action critiquant les États-Unis à Bangui témoigne de la tension croissante de la part des habitants envers les américains.