Les conclusions des discussions du « dialogue national inclusif et souverain » au Tchad, lancé le 20 août après plusieurs reports, sont attendues le 30 septembre, a-t-on appris du présidium dudit dialogue.
Les discussions qui ont été lancées le 20 août par le président de la transition, le Général Mahamat Idriss Deby, et qui devraient durer 21 jours, ont connu plusieurs suspensions causant un retard dans le calendrier initialement annoncé.
Ce mardi 27 septembre, la présidence tchadienne a, par ailleurs, annoncé que « les travaux en plénière suspendus samedi dernier reprendront demain mercredi 28 septembre ».
Malgré le boycott des discussions par certains groupes politico-militaires, la coalition des partis politiques et de la société civile Wakit Tamma et le parti Les Transformateurs, ainsi que le retrait de l’église catholique, les travaux se déroulent sereinement et certaines commissions ont déjà déposé leurs rapports au présidium.
La commission « Forme de l’Etat, Constitution, réformes institutionnelles et processus électoral », a par exemple recommandé un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une fois.
Pour être candidat à la présidentielle, l’âge minimum est de 35 ans et de 70 ans au maximum, selon cette commission.
Elle a aussi recommandé un système parlementaire bicaméral avec une Assemblée nationale et un sénat.
Les députés seront élus pour un mandat de 5 ans renouvelable et un mandat de 6 ans renouvelable pour les sénateurs.
Pour être sénateur, il faut avoir au minimum 35 ans et 25 ans au minimum pour être député.
A 21 ans au minimum, les jeunes Tchadiens peuvent être des élus locaux.
Ces recommandations seront examinées dès mercredi lors des travaux en plénière. Il pourrait y avoir des amendements avant une éventuelle adoption.
Mercredi 28 septembre, la commission ad hoc mise en place, doit rendre son rapport sur les conditions de révision de la charte de la transition, de la durée de la transition post dialogue, des organes de transition, de l’éligibilité ou non des membres du Conseil militaire de transition et de l’accord de Doha.
Présenté par les autorités de la transition comme une étape incontournable pour réformer le pays avant la tenue d’élections, le « dialogue national inclusif et souverain » est censé permettre de réformer les institutions et de mettre en place une nouvelle constitution.
Anadolu Agency