Tchad: une commission ad hoc mise sur pied pour rendre le dialogue national plus inclusif

Le président de transition du Tchad, Mahamat Idriss Deby (C), inaugure la statue de la paix, du pardon et de la réconciliation au Palais du 15 janvier à l'occasion de la cérémonie d'ouverture du dialogue inclusif national, à N'Djamena, au Tchad, le 20 août 2022. AFP - AURELIE BAZZARA-KIBANGULA

Au Tchad, le dialogue national inclusif et souverain suspendu mardi dernier pour deux jours par le présidium pour permettre aux contestataires de regagner la table des discussions, ne reprendra que samedi. Hier soir, le président du présidium a nommé un comité ad hoc chargé de faciliter la participation de toutes les composantes de la société tchadienne. Il compte dans ses rangs la plupart des sages qui tentaient déjà des médiations depuis dix jours.

C’est un comité de 26 membres dirigé par l’ancien Premier ministre Nassour Guelengdouksia Ouaiddou, le même qui a proclamé dimanche la liste des membres du présidium, provocant la cohue dans la salle du dialogue, et le retrait de plusieurs organisations politiques et de corporations professionnelles.

Il sera assisté de l’ancien maire de Ndjamena, Mahamat Djarma Khatir, des chefs religieux musulmans, catholiques et protestants. Ces derniers font partie du groupe des aînés qui a tenté, il y a quelques jours, d’obtenir une suspension du dialogue pour convaincre les mécontents, qui boycottent les assises, de venir dans la salle. On retrouve aussi dans ce comité des officiers, des négociateurs de l’accord de Doha et même des chefs traditionnels.

Durant les 48 heures que va durer sa mission, le comité ad hoc de facilitation devra « entreprendre tout contact tendant au renforcement du caractère inclusif du dialogue national inclusif et souverain et au maintien de la sérénité ».

Rfi