Diomaye Faye, 44 ans, a prêté le serment présidentiel devant le Conseil constitutionnel ce mardi 02 avril. Ainsi, il est devenu le cinquième et le plus jeune président du Sénégal. Il succède à Macky Sall, qui a été élu deux fois à la présidence et ne s’est pas présenté aux dernières élections. L’investiture a eu lieu au centre de conférence international de la ville de Diamniadio, à 36 km de la capitale Dakar.
Dans son discours d’investiture, le nouveau président de la République du Sénégal exprime sa gratitude envers les dignitaires présents, notamment les chefs d’État étrangers, pour leur soutien et honneur par leur présence. Il souligne l’importance de l’amitié et de l’honneur manifestés à son égard et au peuple sénégalais. Le président remercie également les pays amis, les institutions partenaires, et tous les participants pour leur contribution à la cérémonie et leur soutien à la démocratie sénégalaise.
Le discours met en relief le processus électoral pacifique et démocratique qui a mené à son élection comme le 5e président de la République du Sénégal, avec une majorité significative dès le premier tour. Le président reconnaît le poids de sa nouvelle responsabilité et exprime sa gratitude envers Dieu, sa famille, et surtout le peuple sénégalais pour leur confiance. Il rappelle les sacrifices consentis pour la démocratie et la paix au Sénégal. Il rend hommage aux martyrs de la démocratie, ainsi qu’aux aînés qui ont lutté pour l’indépendance et la fondation d’un État de droit.
Le président s’engage à travailler pour un Sénégal juste, prospère et en harmonie avec l’Afrique progressiste. Il promet de préserver la paix, de renforcer la cohésion nationale, et d’impliquer la diaspora sénégalaise dans un projet national fédérateur. Soulignant l’importance de la solidarité africaine face aux défis sécuritaires et de développement, il réaffirme son engagement pour la souveraineté, le progrès économique et social, et une démocratie renforcée. Il conclut en réitérant son dévouement à respecter le serment prêté devant la nation et à œuvrer pour un Sénégal d’espérance et de justice.
Je voudrais, à la fin de mon propos, vous saluer et vous remercier, Excellence Monsieur le Chef d’État, pour l’amitié et l’honneur que vous nous faites en rehaussant de votre présence cette cérémonie d’investiture. Au nom du peuple sénégalais et en mon nom personnel, je vous souhaite un agréable séjour au Sénégal, pays de la Teranga. Mes salutations et mes remerciements vont aussi à tous les pays amis et institutions partenaires qui ont envoyé des délégations, ainsi qu’à tous nos invités.
Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel, je voudrais vous remercier, ainsi que les membres du conseil, pour vos félicitations et vos propos bienveillants. Je voudrais souligner et apprécier le rôle important joué par votre institution dans le bon déroulement du processus électoral, jusqu’à son terme le 24 mars 2024. Le peuple sénégalais a voté dans le calme et la sérénité, faisant de moi le 5e président de la République du Sénégal dès le premier tour, avec 54,28 % des suffrages valablement exprimés.
Je mesure le poids de la responsabilité et la gravité de la charge. Qu’il me soit permis de rendre grâce à Dieu Tout-Puissant, le Maître des destins, et d’exprimer ma profonde gratitude à ma famille pour son soutien indéfectible, et surtout au peuple sénégalais, pour la confiance placée en moi. Ce grand peuple, que nous sommes, au prix de vies perdues, de blessures irréversibles, de libertés confisquées, de carrières brisées, a démontré, à maintes occasions et dans des moments critiques, son attachement à la paix et aux valeurs républicaines.
En m’adressant aujourd’hui à vous, il me revient le douloureux souvenir des martyrs de la démocratie sénégalaise, des amputés, des blessés, et des anciens prisonniers. Je garderai toujours à l’esprit les lourds sacrifices consentis afin de ne jamais vous décevoir. Hommage doit aussi être rendu à nos aînés qui se sont battus pour l’avènement de la démocratie sénégalaise. Ils ont posé les solides fondements d’une nation indépendante et d’un État de droit, secoué par moment mais toujours debout. Nous leur sommes redevables pour les valeurs de liberté, de justice, et de progrès qu’ils nous ont laissées en héritage.
C’est pourquoi il est essentiel que nous connaissions les succès et les échecs de nos prédécesseurs, les chemins humbles qu’ils ont suivis, puisque nous sommes la résultante de tous leurs efforts. Voilà pourquoi, en définitive, c’est le Sénégal qui a gagné le 24 mars 2024.
Je suis conscient que les résultats sortis des urnes expriment un profond désir de changement systémique à travers mon élection. Le peuple sénégalais s’est engagé dans la voie de la construction d’un Sénégal juste, d’un Sénégal prospère, dans une Afrique en progrès. Dans cette œuvre de construction d’un Sénégal nouveau, je travaillerai inlassablement à la préservation de la paix et à la cohésion nationale. Je garderai à l’esprit que notre ressource la plus précieuse demeure la stabilité de notre pays.
Je mobiliserai les Sénégalais d’ici et de la diaspora autour d’un projet national fédérateur et orienté vers un futur serein. Je m’engage, par la promotion du culte du travail, de l’éthique dans la gestion, de la discipline et de l’amour de la patrie, à mettre résolument et durablement le Sénégal sur la voie du progrès économique et social.
Sur le plan africain, l’ampleur des défis sécuritaires et les nombreux défis que nous devons relever nous obligent à plus de solidarité. J’entends clairement la voix des élites décomplexées qui expriment haut et fort notre aspiration commune à plus de souveraineté, au développement et au bien-être. Aux côtés de mes pairs africains, je réaffirme l’engagement du Sénégal à renforcer les efforts déployés pour la paix, la sécurité, et l’intégration africaine.
Aux pays amis et aux partenaires, je réitère l’engagement et l’ouverture du Sénégal à des échanges respectueux de notre souveraineté, conforme aux aspirations de notre peuple, dans un partenariat mutuellement gagnant.
Le Sénégal, sous mon magistère, sera un pays d’espérance, un pays apaisé, avec une justice indépendante et une démocratie renforcée. Telle est ma promesse, sur la foi du serment que je viens de prêter devant Dieu et devant la nation, en votre présence, messieurs les Chefs d’État, Vice-Présidents, Chefs d’État et de gouvernement, mesdames les Premières Dames, mesdames et messieurs les chefs de délégation, mesdames et messieurs.
Je vous remercie de votre aimable attention.