Lors du Conseil des ministres, la loi d’amnistie a été approuvée. Cette proposition avait été avancée lundi dernier dans le cadre du dialogue national engagé par le président Macky Sall afin de résoudre la crise qui secoue le pays depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle par le chef de l’État.
Mercredi 28 février 2024, le président Macky Sall a confirmé l’adoption de la loi d’amnistie générale concernant les événements liés aux manifestations politiques survenues depuis 2021. Ces manifestations ont entraîné des arrestations massives, des décès et d’importants dommages matériels.
Cependant, avant son entrée en vigueur, cette loi doit être votée par l’Assemblée nationale. Aucune date n’a encore été fixée à cet effet. Bien que visant à apaiser la situation, cette loi ne fait pas l’unanimité, tant dans l’opposition que dans la majorité.
Lors du Conseil des ministres, le président du Sénégal a également annoncé qu’il recevrait le rapport du dialogue national lors d’une audience prévue le lundi 4 mars, avant de consulter le Conseil constitutionnel pour obtenir son avis sur les recommandations émises lors de ce dialogue.
Parmi ces recommandations, certaines concernent la tenue d’une élection présidentielle le 2 juin, l’ouverture de la liste électorale à de nouveaux candidats, ainsi que le maintien du président Macky Sall à la tête de l’État jusqu’à l’élection de son successeur.
Ces propositions émanent du dialogue national, mais ont été boycottées par 17 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel. La plupart d’entre eux ont saisi les membres du Conseil constitutionnel, accusant le président Sall de retarder l’échéance électorale en posant des actes qu’ils jugent « dilatoires ».