Sénégal : Macky Sall ne briguera pas un troisième mandat (Lead)

- « J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole », a déclaré le président sénégalais.

Macky Sall, président du Sénégal, Février 2023. - Copyright © africanews AMANUEL SILESHI/AFP or licensors

Le président sénégalais, Macky Sall, a annoncé lundi sa décision de ne pas briguer un 3ème mandat à la tête du pays. Il s’est exprimé à l’occasion, d’une adresse à la nation retransmise en direct sur la chaîne de télévision publique RTS.
« Ma décision longuement et murement réfléchie est de ne pas être candidat pour la prochaine élection de 2024 », a assuré le président Sall dans son discours.

« Je voudrais dire que j’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété ici et ailleurs. C’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon second et dernier mandat », a-t-il relevé.
« J’ai un profond respect pour les Sénégalais et Sénégalaises qui m’ont lu et entendu. J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole », a-t-il encore indiqué.
En campagne pour la présidentielle de 2019, Sall avait affirmé qu’il était à son second et dernier mandat et l’avait même réitéré dans le livre ‘’ Le Sénégal au cœur’’ qu’il avait rédigé à l’occasion.

Il a pour autant assuré qu’il était dans les dispositions légales pour faire un nouveau mandat. « Depuis la révision constitutionnelle de 2016, le débat juridique sur ma candidature a été définitivement tranché », a-t-il indiqué.

Elu en 2012 pour un septennat après sa victoire sur Abdoulaye Wade, candidat à un 3ème mandat, Sall avait souhaité ramener le mandat à cinq ans et se l’appliquer automatiquement. Une option qu’avait rejetée le Conseil constitutionnel, arguant que le mandat en cours était intangible.

Le quinquennat est finalement institué avec la révision constitutionnelle par voie référendaire en mars 2016. Le président Sall a été réélu en 2019. Depuis lors, le suspense était resté entier sur sa 3ème candidature, source de tensions sociopolitiques selon plusieurs observateurs.

Anadolu Agency