« Nous avons bien déposé notre dossier au Conseil constitutionnel ! » : ce sont les mots de Ayib Daffé, mandataire de l’opposant Ousmane Sonko, qui refuse cependant de dire si c’est lui-même qui a posé cet acte tenu secret depuis dimanche dernier.
En fait, même les journalistes qui font le pied de grue devant le siège du Conseil constitutionnel affirment n’avoir pas vu le mandataire officiel d’Ousmane Sonko ni avoir recueilli une quelconque réaction de sa part, comme c’est toujours le cas pour les autres mandataires au sortir du bureau du greffe du Conseil.
Selon une source du parti, dissout, Pastef, c’est une consigne qui a été donnée dans ce sens.
Une manière de « détourner les attentions de l’administration centrale qui a même refusé d’accepter la caution de notre candidat et les fiches de parrainage », selon notre interlocuteur.
La radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales par le ministère de l’Intérieur a été récemment annulée par le tribunal d’instance hors classe de Dakar. Les avocats de l’État ont annoncé un pourvoi en cassation de ce jugement. Ce qui pourrait le maintenir hors course à la présidentielle du 25 février 2024.
Tous les candidats à cette élection ont jusqu’à ce soir minuit pour déposer leur dossier de candidature.