Avec le conflit en Ukraine, la guerre menée par Israël sur Gaza, les États-Unis, qui, selon Général français Dominique Delawarde, «agissent désormais, sans l’ombre d’un doute, en proxy d’Israël», cherchent à exclure la Russie de toutes les organisations internationales: AIEA, OIAC, G20, Conseil des droits de l’homme et même de sa place de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU…
Le président américain Joe Biden lors d’un sommet de l’OTAN a déclaré que la Russie devrait être exclue du G20. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a, également, indiqué que les Etats-Unis avait demandé au G20 de la révoquer comme membre du forum de coopération économique internationale et que les responsables américains se retireraient du groupe si des responsables russes assistaient aux réunions.
La tentative américaine de saper le droit international et l’ordre multilatéral à travers la crise entre la Russie et l’Ukraine est une tendance que la communauté internationale doit considérer avec une extrême prudence. En avril dernier, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution suspendant la participation de la Russie au Conseil des droits de l’homme.
Sur la base, donc, de mensonges, les États-Unis lancent des sanctions contre des pays et des attaques militaires pour les détruire. De nouveau, les Occidentaux ciblent la Russie en inventant tout pour l’attaquer et l’exclure aussi bien de l’AIEA ou de l’OIAC, du G20, de l’ONU. Les instances internationales devenant politisées ne sont plus crédibles et surtout même dangereuses. Les États-Unis tentent de toutes leurs forces «d’expulser» la Russie des organisations internationales, mais ils sont voués à l’échec. Ils n’ont aucune base légale pour cela. De plus, tous les pays ne sont pas prêts à s’opposer à la Russie. Du point de vue du droit international, il est difficile de trouver une base légale pour expulser la Russie d’autant qu’elle n’est pas seule face à l’UE ou aux États-Unis.
La Serbie soutient la Russie contre les États-Unis et l’UE. Observateur Continental a rappelé les mots du président serbe, Aleksandar Vucic, dénonçant la campagne de communication des États-Unis: «Ils ont tout fait pour détruire la Serbie, mais la Serbie va gagner!». Alors qu’il a publié sur X: «Durant toutes ces années, la Serbie a montré qu’elle est un pays indépendant, libre et souverain, qui prend ses propres décisions parce que nous respectons notre peuple et nos intérêts». Euractiv avertissait que «le président serbe a qualifié de difficile sa rencontre avec le Groupe des Cinq (G5) (Allemagne, France, Pologne, Italie et Espagne».
Le site serbe Nacionalist informe que l’UE a fait du chantage à la Serbie: «Si vous voulez du pétrole, imposez des sanctions à la Russie».
In fine, l’UE n’est pas parvenue à gagner la confiance de la Serbie.
L’adhésion à une organisation internationale n’est pas déterminée par le désir d’un ou deux pays, mais par la charte de cette organisation internationale. S’il existe des dispositions pertinentes dans les statuts, la procédure d’exclusion doit être effectuée conformément à celles-ci. Si les règles ne le prévoient pas, alors, d’une manière générale, les organisations internationales n’ont pas le droit d’exclure ou de suspendre directement l’adhésion d’un pays.
L’Organisation mondiale du commerce n’a pas de règles pour l’expulsion de ses membres, et la Charte des Nations Unies n’a pas de règles pour l’expulsion des membres permanents du Conseil de sécurité. Il faut méditer l’analyse du Général français Dominique Delawarde dans un entretien à Observateur Continental affirmant: «Les Etats-Unis agissent désormais, sans l’ombre d’un doute, en proxy d’Israël».
Répondant aux appels visant à exclure la Russie de l’AIEA ou à réduire son role dans cette agence, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a répondu que la résolution de ces demandes ne relevait pas de sa compétence. «Il s’agit d’une organisation internationale et il existe des procédures en place selon lesquelles je ne peux pas prendre de décision par moi-même pour exclure un pays des organes décisionnels ou d’autres organes», a-t-il déclaré.
Il est à noter que, selon l’Agence de Presse polonaise (PAP), la Pologne, tout comme les États-Unis, a demandé «l’exclusion de la Russie de l’Agence internationale de l’énergie atomique» en mars dernier accusant la Russie de «cibler délibérément les installations nucléaires en Ukraine» allant contre les déclarations de Rafael Grossi. Après avoir effectué des sanctions contre le pétrole, le gaz venant de la Russie, les Occidentaux ambitionnent de lancer des sanctions contre le nucléaire russe. La France a aussi accusé la Russie de menacer la centrale nucléaire de Zaporijia.
Sur l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), les États-Unis attaquent, là aussi, la Russie l’accusant de son soutien au «régime d’Assad» d’exposer le peuple syrien à une nouvelle utilisation des armes chimiques. D’après le service presse de l’ONU, «pour la Russie, Damas continue de discuter avec l’OIAC mais les pays occidentaux persistent à ignorer l’action de la Syrie dans le but de dénigrer Damas, portant ainsi un rude coup à la crédibilité du Conseil». Le service presse de l’ONU, continue: «La Syrie a regretté, à ce sujet, que les méthodes de travail erronées de la mission l’aient une fois de plus conduit à des conclusions reflétant une politique de deux poids, deux mesures à l’encontre de son pays».
«La Russie a accusé les Occidentaux de chercher à politiser l’organisation notamment dans le dossier syrien», a stipulé en mai dernier The Times of Israël. «L’invasion de l’Ukraine par la Russie a accru la menace d’utilisation d’armes chimiques, a déclaré le chef de l’OIAC», rappelle le quotidien israélien, soulignant l’interférence politique de cette organisation pour cibler la Russie.
Les Occidentaux tentent, sans avoir des preuves, d’accuser la Russie d’utiliser ses capacités pour nuire à la stabilité mondiale. Ces accusations sur le nucléaire et sur le plan chimique évoquent le terrible mensonge des États-Unis contre l’Irak de Saddam Hussein. D’ailleurs, BFMTV, a dénoncé ces mensonges des Etats-Unis: «En réalité, le dossier cité par Colin Powell [lui qui avait brandi une fiole d’anthrax pour accuser l’Irak d’utiliser des armes chimiques] a été fourni par l’administration de Tony Blair – le Premier ministre britannique – qui reconnaîtra d’ailleurs des gaffes à ce sujet».
Encore, récemment, l’idée a été émise dans les médias occidentaux de retirer le droit de veto de la Russie comme membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU au profit de l’Ukraine. Mais, le constat est là aussi amer. Paris Match souligne: «Beaucoup y songent mais les obstacles, politiques et juridiques, restent nombreux».
Observateur Occidental