Le Parlement angolais examinera, vendredi 17 mars, le déploiement d’un contingent militaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce déploiement a été annoncé, samedi 11 mars, par la présidence de l’Angola. Le président en exercice de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL) et médiateur dans la crise, João Lourenço, a décidé ainsi d’impliquer davantage son pays.
La présidente de l’Assemblée nationale angolaise, Carolina Cerqueira, a annoncé aux journalistes, la suivant en déplacement, que les députés seraient amenés à débattre, vendredi 17 mars, du déploiement en RDC de soldats angolais.
Ce déploiement a été annoncé, samedi 11 mars, via un communiqué de la présidence. La validation des députés est obligatoire, ce qui ne devrait pas poser de problèmes, le MPLA au pouvoir disposant de la majorité absolue.
Si on ne sait pas combien de militaires angolais seront envoyés dans l’Est congolais, leur mission a été précisée dans le communiqué : ils devront sécuriser les zones de cantonnement du M23 et protéger les membres du Mécanisme ad hoc de vérification, dirigé par un militaire angolais.
Une décision d’ores et déjà saluée en RDC
Cette décision a été prise en consultation avec Kinshasa, a assuré l’Angola. De fait, la semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères angolais a été reçu par Félix Tshisekedi, à Kinshasa, où s’est également rendu, ces jours-ci, le général Furtado, chef de la Maison militaire du président João Lourenço et qui a rang de ministre d’État.
Si Kinshasa n’a pas officiellement commenté l’annonce angolaise, les opposants, Martin Fayulu et Moïse Katumbi, l’ont saluée. Le premier a souligné le « leadership » du président angolais et le second, une « bonne nouvelle », permettant le déploiement d’un « partenaire stratégique et impartial » auprès des Forces armées de la RDC.