Tshisekedi clôture ses consultations au Tchad

Le Président congolais Félix Tshisekedi

Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a achevé, mercredi, sa mission de facilitation au Tchad secoué par une crise politique depuis la mort, en 2021, du président Idriss Deby.

Médiateur désigné par la communauté économique des pays d’Afrique centrale (CEEAC), Tshisekedi a clôturé sa mission de 48h par un tête-à-tête avec le Président de la Transition, Mahamat Idriss Deby.

« Ensemble, les deux présidents ont échangé sur les résultats des consultations de la facilitation », selon un compte-rendu de la présidence congolaise.

Il avait auparavant reçu les délégations des parties prenantes au processus de transition politique au Tchad dont la société civile, les participants au Dialogue national tchadien organisé en 2022 et ceux qui avaient boycotté ce forum politique exceptionnel.

Selon le communiqué final, les parties prenantes au processus de transition politique au Tchad s’accordent pour « travailler ensemble en vue de renforcer le caractère inclusif du cadre de concertation politique issu du dialogue de réconciliation nationale ».

Tshisekedi a déclaré n’avoir « trouvé aucun Tchadien hostile aux avancées ».

« Tous ceux que j’ai rencontrés sont pour la reconstruction, le progrès, la réconciliation et l’unité du Tchad. Je repars plein d’espoir d’une solution pacifique et heureuse pour ce peuple frère », a-t-il déclaré aux médias.

« Le Tchad est disposé à vous faciliter cette mission », a déclaré son homologue tchadien.

Aucun compte-rendu n’a donné les détails des entretiens entre les deux présidents.

La crise au Tchad s’est aggravée depuis l’assassinat du président Idriss Deby, lors d’affrontements entre armée et rebelles. Son fils le général Mahamat Deby lui a succédé en tant que président transitoire, en avril 2021.

Des élections transitoires devraient avoir lieu fin 2024, le mandant de Deby fils ayant été prolongé de deux ans en octobre dernier. Ce glissement a déclenché des manifestations meurtrières de l’opposition.

La possibilité pour Mahamat Idriss Déby de se présenter à la présidentielle à l’issue de la transition, en dépit d’une promesse contraire faite il y a 18 mois à la communauté internationale et l’Union africaine a été consacrée par le dialogue national souverain et inclusif (DNIS) visant à permettre de réformer les institutions et de mettre en place une nouvelle constitution. Un référendum constitutionnel est prévu le 17 décembre pour dire oui ou non au projet de Constitution construit sur un État unitaire décentralisé.

Anadolu Agency