Après la faible participation aux élections législatives, l’opposition tunisienne appelle à un front uni contre le président Kaïs Saied. Un peu plus de 11% des électeurs se sont rendus aux urnes dimanche 29 janvier afin d’élire leurs députés pour un Parlement dépourvu de réels pouvoirs conformément à la nouvelle Constitution portée par le gouvernement.
Le premier tour de ces élections en décembre 2022 n’avait pas davantage rameuté la foule, avec un taux de participation similaire, de 11%. Certains analystes politiques expliquent ce désintérêt par la mainmise de Kais Saïed sur tous les pouvoirs du pays. Le 25 juillet 2021, le président a limogé le gouvernement et gelé le Parlement avant de le dissoudre et de faire adopter une nouvelle constitution – lui accordant des pouvoirs quasi illimités et balayant le système issu de la révolte de 2011.
Le FSN, qui comprend le parti d’inspiration islamiste Ennahdha a affirmé qu’il ne reconnaîtrait pas le nouveau parlement et a appelé à une élection présidentielle anticipée.
Ces élections se sont déroulées dans un contexte économique très difficile pour les Tunisiens, qui voient leur pouvoir d’achat dégringoler avec une inflation supérieure à 10 % et endurent des pénuries de denrées alimentaires.