La nouvelle loi immigration, qui doit être présentée début 2023, prévoit la régularisation de sans-papiers pour leur permettre de travailler dans « les métiers en tension », a annoncé mercredi le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, au cours d’un point presse depuis le Palais Bourbon.
Plaidant pour « une immigration par le travail », le locataire de Beauvau souhaite ainsi lutter « contre le travail au noir » et soulager les filières comme « l’hôtellerie, la restauration, le bâtiment et les travaux publics » qui font face à des difficultés pour recruter.
« Ce que nous souhaitons c’est arrêter totalement le marché du travail au noir avec des sanctions fortes (…), et faire des régularisations au compte-goutte » a-t-il plaidé.
Néanmoins, ce projet de loi se veut « le texte le plus ferme sur l’immigration présenté par un gouvernement » et contient de nombreuses dispositions offensives contre l’immigration.
« Je ne fais pas le lien entre immigration et délinquance mais une partie des étrangers dans les grandes métropoles commettent l’essentiel des actes de délinquance », a déclaré le ministre qui veut « demander aux agents des préfectures de bien exécuter les OQTF (obligations de quitter le territoire français).
Il explique, par ailleurs, vouloir être « gentil avec les gentils » qui « veulent travailler en France, respecter (les) règles, parler (la) langue, et être amoureux (du) drapeau », mais « être méchant avec les méchants » dont il considère qu’ils ne « doivent pas rester sur le territoire national ».
Plusieurs mesures vont à ce propos venir durcir les conditions de vie des immigrés sans-papiers comme par exemple le fait qu’ils n’aient plus accès à des logements sociaux.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a fait savoir à la sortie du conseil des ministres, que le texte de loi tel qu’il serait présenté, est « très pragmatique » et permettra notamment de « mettre en corrélation des gens qui recherchent un emploi et qui ont des compétences avec des emplois disponibles et à pourvoir ».
« Non, ce n’est pas un plan de régularisation de certains clandestins », a-t-il enfin martelé pour répondre aux critiques émises par l’opposition d’extrême-droite
Anadolu Agency