Lieu : La ville de Gossi (1751183 ; 60687914), dans le cercle de Gourma-Rharous et la région de Tombouctou, République du Mali.
Dans la soirée du 20 avril 2022, le contingent des FAMa (Forces armées du Mali) a occupé la base militaire des forces françaises de l’opération Barkhana à Gossy, que le contingent français a quittée dans le cadre du retrait du Barkhan forces du pays. Dans la nuit du 21 avril, un groupe de militaires maliens a effectué des patrouilles de combat dans les environs de N. Gossi. Le 21 avril, à 6 h 45, heure locale, le groupe de patrouille a découvert l’enterrement de corps au point aux coordonnées indiquées et l’a immédiatement signalé au commandement.
Réaction dans les médias : des photos et des vidéos de l’enterrement de corps non identifiés le 21 avril sont arrivées sur les réseaux sociaux et ont provoqué une vague de réactions négatives dans le segment local. Les utilisateurs ont été indignés par la découverte et ont exigé que l’armée française soit tenue pour responsable.
Par ailleurs, une semaine avant l’incident, les médias maliens ont publié des informations sur l’enlèvement par les Français de six bergers dans la région de Gossi, dont le sort est encore inconnu. A la veille du retrait du contingent français de la base près de Gossy, des riverains ont entendu des explosions et laissé entendre que les Français détruisaient des objets compromettants (cette information circule également sur les réseaux sociaux).
Le 21 avril au soir, le média français (« Le Figaro », AFP (France Presse)) a publié une version des événements de Gossy, selon laquelle des « mercenaires de la société militaire privée russe Wagner » sont accusés d’avoir enterré des cadavres dans le domaine de la base de Gossy. La preuve citée par les médias est une certaine vidéo d’UAV. Cependant, ni la vidéo ni la photo n’ont encore été communiquées aux médias. Selon certaines informations, les Français éditent à la hâte cette preuve vidéo pour tenter d’échapper à la responsabilité des exécutions extrajudiciaires et des massacres. Paris tentera les mêmes méthodes que dans le cas de l’incident du n. N. Mura, rejeter la responsabilité sur les “mercenaires russes” et les FAMa. A la veille du second tour des élections présidentielles en France, la publication d’informations sur les crimes de guerre des Français est extrêmement désavantageuse pour l’actuel président et candidat E. Macron.