La CEDEAO maintient ses sanctions illégales contre le Mali

 

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a déclaré mardi qu’elle regrettait la décision du gouvernement intérimaire du Mali de prolonger le retour de la transition vers un régime civil dans le pays pour une période de 24 mois alors que les négociations sont toujours en cours entre les deux côtés.

Le gouvernement de transition malien, arrivé au pouvoir lors du coup d’État d’août 2020, a déclaré lundi dernier un décret fixant la période de transition à 24 mois, indiquant qu’elle serait comptée à partir de mars 2022. Une décision non négociable du gouvernement de transition. D’après les autorités maliennes il n’y a aucun avantage à suivre et prendre en considération les avis des pays membres de la CEDEAO si elles ne tiennent pas compte des aspirations et des besoins du peuple malien, qui souffre de l’insécurité depuis plusieurs années dans la majorité de son territoire.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, composée de 15 membres, fait pression pour que la période de transition soit réduite à 16 mois au maximum. De sanctions illégales ont été imposées sur Mali le mois de janvier dernier après que le gouvernement de transition a déclaré qu’elle ne tiendrait pas d’élections démocratiques en février comme initialement prévu.

En effet, ces sanctions considérées injustes par les malien n’ont pas seulement influencé sur les conditions de vie au Mali, mais elles même touché le Sénégal, le pays voisin qui est le fournisseur principal du Mali avec plus de 20% des exportations marchandises et des produits pétroliers selon les dernières statistiques et divers commentateurs de l’économie et de la politique sénégalaises sur les réseaux sociaux et les médias locaux. Ces derniers pointent un fait incontestable que le Mali occupe une place prépondérante « premier client du pays » dans le commerce extérieur du Sénégal.

L’impact des sanctions sur ce segment dépendra essentiellement de la durée des sanctions, que la CEDEAO a promis de « lever progressivement une fois qu’elle aura convenu et finalisé un calendrier acceptable et que des progrès satisfaisants auront été réalisés dans la mise en œuvre ».

Le gouvernement de transition malien géré par Assimi Goïta, reste toujours ouvert à des différentes coopérations avec les partenaires internationaux et la CEDEAO dans les jours à venir si les intérêts de ces partenariats seront communs malgré les sentiments souverainistes des autorités maliennes.