La France retirera ses troupes du Burkina Faso d’ici «un mois»

Des soldats français patrouillent dans le village de Gorom Gorom dans le cadre de l'opération Barkhane dans le nord du Burkina Faso, le 14 novembre 2019 (image d'illustration).

Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a annoncé ce 25 janvier que la France avait reçu, la veille, une demande des autorités burkinabè lui demandant de retirer ses troupes. La France s’y conformera.

La France a reçu le 24 janvier la demande des autorités du Burkina Faso de retrait de ses troupes déployées dans le pays et respectera le délai d’un mois exigé, a indiqué ce 25 janvier un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

«[Le 24 janvier] nous avons reçu formellement la dénonciation, par le gouvernement burkinabè, de l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays. Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite. Nous respecterons les termes de cet accord en donnant suite à cette demande», a indiqué un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

Le Burkina héberge actuellement un contingent de près de 400 forces spéciales françaises, la force Sabre. Ces derniers auront quitté le pays «d’ici fin février» et le retrait de tous les matériels devrait être achevé «fin avril», a affirmé à l’AFP une source proche du dossier.

«Ce que nous dénonçons c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso»

Le gouvernement burkinabè a confirmé le 23 janvier avoir demandé le départ des militaires françaises basés dans le pays dans un délai d’un mois, mais Paris avait répondu attendre des clarifications de la part du président de transition Ibrahim Traoré.

«Ce que nous dénonçons c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France», a déclaré le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, dans une interview sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB).

La France, ex-puissance coloniale, est contestée au Burkina depuis plusieurs mois. En décembre, les autorités burkinabè avaient demandé à Paris le remplacement de l’ambassadeur du France, Luc Hallade, dans leur collimateur pour notamment avoir fait état de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.

Source: Rfi