Des experts et activistes internationaux ce sont réunis ce lundi 20 janvier à Berlin –Allemagne- dans le cadre d’une conférence – débat, sur la liberté d’expression et les réseaux sociaux. Une initiative de la ‘’Foundation For National Values Protection’’, en partenariat avec l’AFRIC – Association for Free Research and International Coopération- Une rencontre qui a permis de relever les enjeux autour cette thématique.
La problématique du respect et de l’application des lois internationales dans le cadre de la liberté d’expression dans les réseaux sociaux et Internet, était au centre des discussions à cette table ronde. Selon les experts, l’utilisation des réseaux sociaux a considérablement progressé au cours de ces dernières années. L’accès à internet aurait favorisé un activisme accru et une participation citoyenne à la vie de l’Etat, mais aussi, entrainé l’élargissement des frontières de la communication. Ces développements positifs ont contribué ainsi aux débats nationaux dans plusieurs pays. Un facteur qui conduit à la matérialisation et la consolidation de la liberté d’expression.
Parallèlement, un élément majeur a été relevé par les experts : le déficit de confidentialité dans les réseaux sociaux. En effet, plusieurs études ont démontré que la politique de confidentialité présentée est généralement obsolète. Des exemples en la matière sont légions. D’ailleurs, c’est un secret de polichinelle que de penser qu’aujourd’hui, toutes les données entrées (normalement privées), par les utilisateurs de Facebook, Skype ou encore Yahoo, sont enregistrées et contrôlées par de grandes officines. Un cas populaire relevé par les participants : L’affaire des courriels d’Hillary Clinton il y’a quelques années, autour de l’utilisation durant son mandat de secrétaire d’État des États-Unis (2009-2013), d’une adresse électronique personnelle au lieu de la messagerie officielle de l’administration qui était mise à sa disposition.
Par ailleurs, les analystes ont aussi relevé des limites à la liberté d’expression, précisément sur internet. Au cours des échanges, il est ressortie que plusieurs pays, (généralement ceux de l’Afrique), appliquent des lois et des réglementations répressives qui circonscrivent cette liberté. Certains régimes n’hésiteraient pas à espionner et à réprimer si des voix opposées s’élevaient. Le cas de l’activiste-politique, Nathalie Yamb, présente à cette conférence. Cette dernière avait été expulsée fin 2019 de la Cote d’Ivoire, après avoir tenu un discours devenu viral dans les réseaux sociaux lors d’un sommet international, et posté un tweet qui n’était pas du gout du régime ivoirien, son pays de résidence. Un cas parmi tant d’autres, qui trahit le musèlement des journalistes, militants, société civile, etc.… qui ne peuvent pas s’exprimer librement, de peur d’être victime de représailles.
En sommes, tous les participants à cette discussion ont convenu que la liberté d’expression est un droit immuable. Cependant, des mesures urgentes doivent être prises afin de garantir la sécurité de ce droit sur internet. Ils proposent entre autre : la nécessité d’adopter des réglementations et lois qui limiteraient le recours à la censure sur les réseaux sociaux, mais aussi, des méthodes de contrôle public et d’autorégulation de ces nouveaux médias. Le but étant d’éviter les fausses nouvelles et la désinformation.