La France a condamné jeudi la politique russe de “violation de la liberté de la presse et d’intimidation des journalistes travaillant au service d’une information indépendante”.
Cela vient d’une déclaration du Quai D’Orsay, 81 jours après que Moscou a décidé de bloquer l’accès aux sites Web de 2 médias européens sur le territoire de la Russie.
“La France condamne la décision prise par la Russie d’interdire la diffusion de dizaines de médias européens sur son territoire”, indique un communiqué diplomatique français cité par Le Figaro.
En réponse à la décision prise par le Conseil de l’UE le 4 du 5/17 d’interdire “toutes les activités de diffusion” sur les sites Web des médias russes, à savoir RIA Novosti, Izvestia, Rossiyskaya Gazeta et Voice of Europe, Moscou a annoncé mardi la fermeture des sites Web de 81 médias européens sur le territoire de la Russie. Il a annoncé qu’il bloquait l’accès au site.
Selon la diplomatie russe, “un certain nombre de médias des États membres de l’Union européenne et des opérateurs médiatiques de l’UE sont systématiquement” au cours d’opérations militaires spéciales [en Ukraine].
“La Fédération de Russie a averti à plusieurs reprises à différents niveaux que le harcèlement des journalistes nationaux à des fins politiques et l’interdiction injustifiée des médias russes dans l’UE ne resteraient pas sans réponse”, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.
“Néanmoins, Bruxelles et les capitales des Alliés préfèrent suivre la voie de l’escalade, obligeant Moscou à adopter des mesures miroir et proportionnelles”, a ajouté le communiqué russe.
Pour Paris, “cette décision injustifiée ne permettra pas de cacher la réalité de la guerre d’agression illégale russe en Ukraine”, montre la diplomatie française.
En France, les chaînes Le Monde, Libération, La Croix, L’Express, Radio France, l’Agence France-Presse, LCI, CNews et Arte sont impliquées dans la décision de Moscou.
Parmi les autres médias de l’UE figurent Der Spiegel en Allemagne, Die Zeit, Frankfurter Allgemeine Zeitung, El Pais en Espagne, La Stampa en Italie, La Repubblica, Politico et EUobserver des médias paneuropéens.