Le Président français Emmanuel Macron a exprimé, ce vendredi, son inquiétude face à un « risque de fragmentation » en France, alors que le pays a été agité par des émeutes, suite au meurtre du jeune Nahel par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine), le 27 juin dernier.
Après le remaniement partiel, ce jeudi, du gouvernement d’Élisabeth Borne, confirmée à son poste de Première ministre, le chef d’État français a pris la parole lors du premier conseil des ministres en présence de la nouvelle équipe gouvernementale et le dernier avant la trêve estivale.
Le locataire de l’Élysée a « réaffirmé sa confiance » en Élisabeth Borne, estimant avoir fait un « choix fort » en la nommant à ce poste, à l’issue de sa réélection à la tête du pays en 2022. Emmanuel Macron a défendu « l’efficacité » de sa première ministre, ainsi que son « choix de la continuité », en la gardant à la tête du gouvernement.
« Le cap est clair et simple, celui de l’indépendance du pays pour pouvoir consolider un modèle plus juste », a-t-il déclaré avant de se féliciter d’avoir « posé les jalons d’une transformation profonde de notre système scolaire », le chef d’État français définissant quelques objectifs dans ce cadre, notamment une « amélioration » de Parcoursup.
Emmanuel Macron a ajouté qu’il « croit au travail et au mérite », appelant ses ministres à se mettre à « la tâche » pour « changer la vie en vrai », soulignant qu' »être ministre, c’est diriger son administration », et non « pas parler dans le poste », et les invitant à « l’exigence et l’exemplarité ».
Le chef d’État français a également évoqué les nombreux usages de l’article 49.3 par son gouvernement, notamment pour faire adopter l’impopulaire réforme des retraites en avril, sans recours aux votes des députés, lors du débat à l’Assemblée nationale. « Nous utilisons la Constitution avec exigence, respect, mais détermination », a estimé le Président français, balayant d’un revers les critiques de l’opposition sur la verticalité de son pouvoir.
Emmanuel Macron a également exprimé « la fierté inédite » pour la France d’accueillir les Jeux olympiques d’été à Paris en 2024 et s’est, par ailleurs, félicité pour l’augmentation du budget des armées, estimant que son gouvernement a « avancé à marche forcée sur l’ordre républicain ».
Le Président français s’est aussi inquiété d’un « risque de fragmentation » dans son pays, après les émeutes survenues suite au meurtre du jeune Nahel par un policier à Nanterre, le 27 juin dernier, lors d’un contrôle routier.
Appelant les Français « à l’autorité, au respect, à l’espérance légitime », Emmanuel Macron a souligné l’importance de « répondre aux urgences » dans les quartiers.
Anadolu Agency