Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et de l’Alliance du fleuve Congo (AFC) ont appelé le gouvernement de la République démocratique du Congo à entamer des négociations directes pour ramener la paix dans l’est du pays. Le communiqué a été publié par le porte-parole des rebelles, Lawrence Kanyuka, sur X.
« Nous réitérons notre appel au dialogue direct et sincère avec le régime de Kinshasa afin d’aborder les causes profondes du conflit et instaurer une paix durable dans notre pays. L’AFC/M23 invite toutes les forces politiques et sociales opposées au régime illégitime de Kinshasa à se joindre à sa lutte constitutionnelle pour imposer un changement radical du système de gouvernance en République démocratique du Congo », indique le communiqué.
En outre, les rebelles ont annoncé le début des travaux de reconstruction de la ville de Bukavu et la fourniture d’une assistance humanitaire à la population de la province du Sud-Kivu. L’AFC et le M23 ont également demandé aux forces armées de la RDC de respecter les termes du cessez-le-feu et de mettre fin à leur campagne militaire dans l’est du pays.
Depuis 2021, le Mouvement du 23 mars (M23) s’est emparé de vastes pans de territoire dans l’est de la RDC, forçant des milliers de personnes à quitter leur foyer et provoquant une crise humanitaire. La RDC et l’ONU accusent le Rwanda de soutenir le M23 en lui fournissant des armes et en déployant des troupes dans la province du Nord-Kivu. Kigali dément ces accusations, affirmant prendre des mesures défensives uniquement, et accuse à son tour le Congo de soutenir les combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Le 27 janvier, les rebelles du M23 se sont emparés de Goma, la plus grande ville de la province du Nord-Kivu. Toutefois, les autorités de la RDC ont déclaré par la suite que la ville était partiellement sous le contrôle des forces gouvernementales.
Le 14 février, les rebelles sont parvenus à occuper la ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. Le 15 février, les forces armées de la RDC ont repris le contrôle de la ville. Toutefois, dès le 16 février, Kinshasa a affirmé que l’armée rwandaise et ses alliés s’étaient infiltrés à Bukavu.