L’Algérie plaide pour une alliance arabe-internationale afin de préserver la stabilité régionale

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a appelé jeudi à un partenariat stratégique entre la Ligue arabe et l'ONU pour renforcer la paix et la sécurité dans le monde arabe

Le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a appelé, jeudi, à la création d’un partenariat stratégique entre la Ligue des États arabes et l’Organisation des Nations unies (ONU) pour renforcer la paix et la sécurité dans le monde arabe.

Lors de sa présidence d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, convoquée par l’Algérie sur la coopération entre les deux organisations, Attaf a souligné la nécessité d’un partenariat « ciblé et efficace » pour soutenir les fondements de la stabilité régionale.

Il a évoqué plusieurs domaines de coopération, notamment la résolution juste et définitive de la question palestinienne, l’arrêt des interventions extérieures dans les affaires arabes et la relance des processus politiques visant à résoudre les crises qui secouent le monde arabe.

Le ministre a également insisté sur la nécessité de mettre le soutien au Liban au cœur de cette coopération, afin d’aider le pays à surmonter les troubles internes qu’il traverse depuis plusieurs années.

Rappelons qu’après plus de deux ans de vide présidentiel, le Parlement libanais a élu, plus tôt ce mois-ci, Joseph Aoun à la présidence, et que le nouveau président a désigné le juge Nawaf Salam pour former un gouvernement.

La nouvelle direction du Liban se trouve confrontée à d’importants défis, notamment une crise économique sévère, la reconstruction du pays après la dernière guerre israélienne, ainsi que le retrait de l’armée israélienne des zones qu’elle occupait dans le sud du Liban.

Lors de son discours devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a également abordé la situation en Syrie, soulignant la nécessité pour l’ONU et la Ligue arabe d’accompagner le pays « frère » dans sa quête de paix et de stabilité.

Il a insisté sur le besoin de restaurer la souveraineté syrienne, de protéger l’intégrité territoriale du pays et d’unir ses citoyens autour d’un projet national commun.

Il convient de rappeler qu’en décembre 2024, des groupes syriens ont pris le contrôle de Damas ainsi que d’autres grandes villes, mettant fin à 61 ans de domination du Parti Baas et à 53 ans de pouvoir du régime Assad.

Le lendemain, le chef de l’administration syrienne, Ahmed al-Charaa, a nommé Mohammad al-Bachir pour former un gouvernement transitoire.

La réunion du Conseil de sécurité, qui a eu lieu ce jeudi, a vu la participation du secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, qui a salué l’initiative de l’Algérie d’organiser cet échange, en soulignant l’importance de son rôle dans la défense des causes arabes au sein du Conseil de sécurité.

Cette session a été organisée dans le cadre de la présidence mensuelle de l’Algérie au Conseil de sécurité pour le mois de janvier.