Pendant un an, ce contingent a fait preuve d’un professionnalisme salué par les autorités du pays hôte, assurant la sécurité et participant activement à la stabilisation de cette nation en crise.
Le 10ème contingent camerounais de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation de la Centrafrique (MINUSCA) a officiellement terminé sa mission. Ce mercredi 16 octobre 2024, le Ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a présidé à la Cour d’Honneur de la Brigade du Quartier Général à Yaoundé, la cérémonie solennelle marquant la restitution de l’étendard du contingent de retour de Centrafrique.
Dans les rangs, deux soldats ont manqué à l’appel. Ils ont été tués dans le cadre de cette mission. À la Cour d’Honneur de la Brigade du Quartier Général à Yaoundé, un hommage leur a été rendu. Dans son allocution de circonstance, le Mindef a demandé une minute de silence pour ces deux soldats qui ont perdu la vie au cours de la mission, tout en saluant la performance exceptionnelle du contingent, en citant les commentaires positifs des autorités du pays hôte.
Ils étaient 1070 personnels dont 750 militaires et 320 gendarmes à être déployés pour la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation de la Centrafrique au compte du 10ème contingent.
Pendant un an, le contingent placé sous le commandement du Colonel Bengono Magloire, avait pour mission de protéger les civils et les personnalités très médiatisées, assurer la sécurité des populations vulnérables et des personnalités clés, protéger les matériaux et installations de l’ONU et promouvoir le rétablissement de l’autorité de l’État en République centrafricaine. Ils sont remplacés par le 11ème contingent déjà déployé sur le terrain depuis le 18 septembre 2024.
La MINUSCA est créée le 10 avril 2014 par la résolution 2149 du Conseil de sécurité des Nations unies. Le 14 novembre 2022, par sa résolution 2659 (2022), le Conseil de sécurité a prorogé d’un an son mandat, jusqu’au 15 novembre 2023.
La MINUSCA est autorisée à prendre toutes les mesures requises pour s’acquitter du mandat de : stabilisation de la situation dans les principales agglomérations et contribution au rétablissement de l’autorité de l’État dans tout le pays. La Mission assure également le suivi de la situation relative aux violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
Son action reste controversée en raison des résultats limités qu’elle affiche dans la protection des populations. Le 15 novembre 2018, des massacres sont commis contre un camp de réfugiés à Alindao. Ceux-ci ont fait au moins soixante morts dont 2 prêtres, et l’évêché a été pillé. La MINUSCA était présente, mais n’a pas réagi. Le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui a demandé une enquête internationale.