Plaidoyer pour un sommet UE-UA : l’Élysée envoie un émissaire à Célestin Tawamba

Le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba, a reçu, le 23 juin dernier, un émissaire de l’Élysée en la personne de Marie Audouard, conseillère Afrique et diasporas d’Emmanuel Macron.

Elle était accompagnée du consul général de France à Douala. Selon le Gicam, cette rencontre fait suite à la lettre que son président a adressée, le 8 juin, au président français et président en exercice du Conseil européen. Dans cette lettre, Célestin Tawamba sollicitait la tenue d’un Sommet Union européenne (UE)-Union africaine (UA), élargie au secteur privé et à la société civile, pour examiner la conjoncture économique internationale.

 « Les échanges ont été constructifs. Madame Audouard et monsieur Tawamba se sont félicités de leurs similitudes de vues sur les conséquences économiques de la guerre russo-ukrainienne. Ils ont échangé sur les modalités d’organisation de la conférence susvisée et des discussions se poursuivront à cet égard dans les tout prochains jours », renseigne le Gicam.

Selon M. Tawamba, par ailleurs président de l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace), la tenue d’un sommet est urgente, car les prix record des matières premières énergétiques et agricoles, à l’instar du blé, du maïs ou des engrais fournis par Russie et l’Ukraine, sont particulièrement préoccupants pour la région Afrique. « Pour le blé, à titre d’exemple, les importations représentent environ 85% de l’approvisionnement, dont un tiers provient de Russie ou d’Ukraine. À cet égard, ce sont tout de même 16 pays regroupant 40% de la population du continent, soit 374 millions d’habitants, qui dépendent à 56% et plus du blé russe et ukrainien. C’est considérable ! », argumente le représentant du patronat camerounais et d’Afrique centrale.

Cette rencontre, d’après le président du Gicam, pourrait se tenir en terre africaine pour en ajouter à la symbolique, et aurait pour objectif de définir les mesures d’accompagnement des pays africains en vue d’une sortie de crise à court terme et, d’un autre côté, d’engager la réflexion sur une organisation efficace des politiques agricoles, incluant la modernisation du secteur et la promotion de l’agro-industrie et des produits locaux.

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