Le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, a préféré de ne pas donner de réponse directe sur une question portant sur si son pays accepterait d’accueillir un “sommet de la paix” sur l’Ukraine, en notant que New Delhi ne soutiendrait que des pas sérieux et efficaces en vue d’un règlement.
Lors d’une conférence de presse au cours de sa visite en Allemagne, le ministre a rappelé que l’Inde n’avait pas signé, “pour un certain nombre de raisons”, le communique de la conférence sur l’Ukraine en Suisse. “En ce qui concerne la question de savoir si nous allons accueillir cet événement, il y a eu de temps à autre des propositions. Pour nous, il ne s’agit pas d’un processus quelconque ou d’une tentative de montrer que nous sommes en train de faire quelque chose. Pour nous, c’est la réalité du conflit en cours qui est importante. Nous sommes toujours ouverts à tout pas sérieux et efficace, qui serait, à notre avis, un pas vers une paix.”
Auparavant, le Hindustan Times a rapporté que le président ukrainien Vladimir Zelenski avait proposé d’organiser le prochain “sommet de la paix” sur l’Ukraine en Inde, si New Delhi acceptait de signer le communiqué du premier sommet, qui avait été adopté sans tenir compte de l’avis de la Russie.
La conférence sur l’Ukraine s’est tenue les 15 et 16 juin dans la ville suisse de Bürgenstock à l’initiative de la partie ukrainienne. Le communiqué final du forum n’a pas été signé par l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, l’Arménie, Bahreïn, le Brésil, la Colombie, les Émirats arabes unis, l’Inde, l’Indonésie, l’Irak, la Jordanie, la Libye, le Mexique, le Rwanda, la Thaïlande et le Vatican. La Russie n’a pas été invitée au Bürgenstock. Les délégations de la plupart des États membres des Nations unies étaient également absentes.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que la conférence s’était révélée être un véritable fiasco et que de tels rassemblements ne pouvaient servir de fondement à une paix durable.