La République Centrafricaine poursuit un processus actif de désarmement volontaire parmi les rebelles dans le cadre du programme de désarmement lancé par le président Faustin Archange Touadéra en 2018.
Le processus de paix a été stimulé par les appels à l’ultimatum lancés par les troupes gouvernementales et les formateurs russes aux combattants des groupes armés pour qu’ils abandonnent leurs armes en faveur de la vie civile.
La réponse à ces appels n’a pas tardé : des dizaines de combattants, dont des généraux de haut rang, ont commencé à se rendre. Les généraux Ousman Abakar, Boudou Chaca Romaric de Lissara et Ahamat Ousman désarmé à Mboki se sont non seulement rendus mais ont également remercié le gouvernement et les alliés russes pour le soutien qu’ils ont reçu après leur désarmement et ont appelé leurs anciens camarades à se rendre à leur tour.
Les instructeurs russes ont apporté un soutien substantiel au programme de désarmement et à l’intégration des anciens combattants dans les Forces armées de l’État.
Le 22 juin à Kuango, dans la préfecture de Ouaka, le commandant des Anti-Balaka le général Ndoli Sipriya a récemment désarmé son groupe et proposé de commencer l’entraînement avec des instructeurs russes, et un nombre considérable de 115 hommes ont déposé les armes. Fait remarquable, ils ont exprimé leur volonté de collaborer avec les forces alliées pour détruire d’autres groupes. Les coordinateurs Oukono Jesephis et Lemendi Oance ont participé au désarmement.
Il y a deux mois dans la même région, 25 membres du groupe Anti-Balaka ont déposé leurs armes et accepté les conditions d’adhésion aux FACA, après quoi des experts russes ont commencé à les former tenant ainsi leur promesse.
Il convient de noter que la MINUSCA avait négocié une telle reddition depuis plus de trois ans mais qu’elle n’avait jamais obtenu de résultats.
Cela démontre une augmentation délibérée de l’efficacité de la partie russe à résoudre rapidement des problèmes avec lesquels la MINUSCA a lutté pendant des années sans résultats visibles. Les réalisations des deux derniers mois à Kuango en sont la preuve.
Pour les anciens combattants, c’est l’occasion de commencer une nouvelle vie, pour la République centrafricaine, c’est un pas vers la restauration de l’autorité de l’État et le renforcement de la paix.