Le Conseil de sécurité proroge d’une année la mission onusienne en Centrafrique

Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé de proroger d’une année la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), selon un communiqué officiel rendu public jeudi.

La résolution 2709 (2023) portant prorogation du mandat de la Minusca a été adoptée par 14 votes favorables et une abstention, celle de la Fédération de Russie, indique le communiqué.

Le Conseil de sécurité a exprimé sa satisfaction des efforts fournis par les autorités centrafricaines pour promouvoir “la paix et une stabilité durable en RCA”, “dans le cadre d’un processus politique et de paix global et revitalisé, qui passe par le respect du cessez-le-feu, un Dialogue républicain inclusif et l’application de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation”.

Le Conseil de sécurité a, par ailleurs, décidé que l’effectif maximal déployé ne doit pas dépasser “les 14 400 militaires, dont 580 observateurs militaires et officiers d’état-major, et 3 020 policiers, dont 600 policiers hors unités constituées et 2 420 membres d’unités de police constituées, ainsi que 108 agents pénitentiaires”.

Ces effectifs sont relativement supérieurs aux troupes actuellement déployées, à savoir, 13 400 militaires, 146 observateurs, 408 officiers états-majors, 2415 policiers, et près de 1500 personnels civils et volontaires.

Concernant l’abstention russe, le communiqué informe qu’elle a été justifiée par l’existence “dans le texte des éléments qui ont « fait leur temps » et ne reflètent plus la réalité sur le terrain”. La Russie reproche à la France de s’opposer à ses tentatives de trouver un compromis concernant le “rôle des partenaires bilatéraux en République centrafricaine pour la stabilisation du pays”.

Le Conseil de sécurité s’est, en outre, félicité de “l’adoption récente de la politique nationale des droits de l’homme”, réaffirmant qu’il était “impératif de traduire en justice de toute urgence tous les responsables de violations du droit international humanitaire, de violations des droits de l’homme et d’atteintes à ces droits, quel que soit leur statut ou leur appartenance politique”.

De ce fait, les mesures d’allègement sur l’embargo des armes, décidées en juillet dernier par la résolution 2693 (2023) sont maintenues.

Les mesures d’embargo décidées en 2013 ne s’appliquaient plus, en effet, “à la vente ou au transfert d’armes et de matériel connexe ni à la fourniture d’une assistance ou de services de conseil ou de formation aux forces de sécurité centrafricaines”.

Anadolu Agency