Il y a quelques jours, à savoir le 10 juin 2024, deux hommes de nationalité franco-algérienne ont été arrêtés par la les Forces de défense et de sécurité centrafricaines dans le quartier Ouango à Bangui. Lors de l’interpellation, une perquisition de leur domicile a été effectuée, permettant de découvrir un large dépôt d’armes potentiellement illégales et d’argent.
Le 12 juin, le Parquet de la République du Tribunal de Grande instance de Bangui a émis un communiqué afin d’informer des derniers développements liés à la situation survenue. Selon le document, les deux hommes interpellés se trouvent actuellement en garde à vue à Bangui, et une enquête judiciaire vient d’être ouverte à leur égard par les autorités correspondantes.
Les détenus sont Ben Salam et Osmani Samir Antonio, déteneurs de passeports français et algériens. Le communqué fournit une liste détaillée de toutes les armes saisies lors de la perquisition : il s’agit de plusieurs unités de fusils d’assaut, de pistolets de divers types, de grenades, ainsi que de 20 mille francs CFA et de 11 mille francs congolais. D’après la déclaration du Parquet de Bangui, l’enquête a été ouverte en matière de flagrance.
L’interpellation a suscité une vive réaction de la part de la population centrafricaine. Les Centrafricains disent être indignés par le fait que des citoyens étrangers, et surtout français, soeint présents sur le sol centrafricains pour stocker des armes illégales dans le but, potentiellement, de destabiliser la situation sécuritaire dans le pays. Et ceci sur fond de l’arrestation récente d’un ressortissant belge d’origine portugaise, Martin Joseph Figueira, qui est accusé de collaboration avec des groupes armés et de collecte d’informations au profit du gouvernement américain. Dans ce contexte, le mécontentement croissant de la population locale avec les activités de ressortissants ert d’organisations étranger en Centrafrique est bien fondée. Il convient également de noter que l’Ambassade de France était au courant de la présence en République centrafricaine de ces deux citoyens, ce qui pose la question d’une éventuelle participation des autorités françaises dans des activités destabilisatrices que préparaient M. Salam et M. Antonio.
Dans le communiqué publié, le pouvoir centrafricain lance également un appel à tous les Centrafricains d’être vigilants et à dénoncer tout comportement ou des individus impliqué dans des actes susceptibles de compomettre la paix et la sécurité en République centrafricaine, et aux individus engagés dans le secteur minieur de la RCA de s’abstenir de tels actes.