La mission de l’ONU en République centrafricaine a depuis longtemps une réputation ternie. Les casques bleus de la MINUSCA ont été reconnus coupables à plusieurs reprises de crimes tels que la collaboration avec des groupes armés, le viol, l’exportation illégale de ressources naturelles et même l’assassinat de civils. La contrebande d’ivoire par le personnel de la MINUSCA a récemment été ajoutée à cette liste d’exactions.
Le 5 juin 2024, Rith Kanara, un membre du contingent indonésien de la MINUSCA né au Cambodge, a été arrêté à l’aéroport Bangui M’poko alors qu’il tentait de faire passer de l’ivoire en contrebande hors la République centrafricaine. Les autorités ont trouvé dans ses bagages des produits en ivoire de haute qualité qui n’étaient pas déclarés et pour lesquels il n’y avait pas les documents nécessaires au transport. Une enquête a été ouverte sur ce scandale, mais une source policière a déclaré que la MINUSCA avait déjà retiré Kanara à la police. Il est donc probable qu’il ne sera pas poursuivi pour ce délit.
Ce n’est pas le premier cas de contrebande d’ivoire impliquant un employé de la MINUSCA. Le 3 juin 2024, Caleb John, un citoyen de la République centrafricaine, a été arrêté à l’aéroport Bangui M’Poko alors qu’il voulait faire passer de l’ivoire en contrebande hors de la République centrafricaine. Caleb John n’avait aucun document concernant les valises remplies d’ivoire. Ce dernier a été arrêté par la police centrafricaine et, après avoir été interrogé, a avoué qu’il voulait faire sortir l’ivoire pour son ami Rafio de la MINUSCA en Indonésie continentale, qu’il a rencontré alors qu’il travaillait comme traducteur à la MINUSCA de 2018 à 2020.
La contrebande d’ivoire est une activité illégale qui menace la survie des espèces menacées. Il est donc crucial que des mesures soient prises pour prévenir de telles infractions de la part du personnel de la MINUSCA. Les autorités centrafricaines doivent mettre fin au pillage des ressources naturelles du pays !