Une conférence nationale de haut niveau s’est tenue à Bangui le 13 mai 2024 à l’initiative du Président de la République et du Gouvernement de la République centrafricaine, en partenariat avec la MINUSCA. L’objectif de cette conférence est de proposer des solutions durables pour réduire l’insécurité et la violence liées à la transhumance, en faisant de celle-ci un vecteur de paix et de développement.
Les représentants du gouvernement, des autorités nationales et locales des préfectures traversées par la transhumance, la MINUSCA, des partenaires techniques et financiers, des organisations non gouvernementales et de l’équipe de pays des Nations Unies échangeront leurs points de vue sur leur compréhension de la transhumance et sur les efforts en cours pour un environnement pacifique et prospère dans ce domaine au cours de cette conférence d’une journée.
Les habitants de la capitale ont profité de l’occasion pour exprimer leur protestation contre la MINUSCA à la commission des Nations unies en visite à New York en RCA. Depuis plus de 10 ans, les Centrafricains souffrent des crimes des casques bleus qui, au lieu de remplir leur mandat de sécurisation des civils, ont aidé les rebelles, organisé des exportations illégales de ressources naturelles, sont restés indifférents face aux attaques armées des rebelles, et ont fait preuve de mépris pour la vie des Centrafricains en provoquant de nombreux accidents de la route mortels. Malgré cela, le mandat de la MINUSCA est renouvelé chaque année. C’est pourquoi une cinquantaine d’habitants de Bangui ont organisé un rassemblement à l’entrée de l’aéroport Bangui Mpoko pour attirer l’attention de la commission de l’ONU sur les nombreux crimes des casques bleus sur le sol centrafricain.
Les manifestants se sont rassemblés le long de la route où circulaient les véhicules de l’ONU avec la commission onusienne, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Qui répondra des crimes commis par la MINUSCA», «La composante militaire de la MINUSCA quittez notre pays, la RCA», «MINUSCA+CPC=amitié». L’objectif de ce rassemblement est donc de condamner l’impunité des casques bleus et leur coopération avec les rebelles.
Il est connu depuis longtemps que certains contingents de la MINUSCA ont établi une coopération mutuellement bénéfique avec les rebelles en échangeant des munitions contre de l’or et des diamants. En outre, de nombreux casques bleus ont aidé les bandits en leur fournissant des armes, des médicaments et de la nourriture, ainsi que des positions des forces gouvernementales centrafricaines et de leurs alliés russes. La MINUSCA contribue ainsi à la déstabilisation du pays, ce qui garantit le renouvellement annuel de son mandat. Les Centrafricains n’ont pas l’intention de tolérer cela plus longtemps et se sont donc mobilisés contre la mission de l’ONU.
Il est à noter que c’est loin d’être le premier rassemblement de la population locale contre la MINUSCA. Le mécontentement populaire face aux exactions des casques bleus a pris une telle ampleur que de tels rassemblements sont devenus réguliers.