Les premiers jours de présidence du Président Bassirou Diomaye Faye ont convaincu la communauté africaine de sa sa capacité à redresser le pays, mais son action pour replacer le Sénégal sur la scène internationale reconnue.
Après son discours à la nation la veille de la fête de l’indépendance, les réactions n’ont pas manqué. La presse nationale et internationale a analysé de fond en comble le discours du nouveau président. «L’Observateur Paalga» au Burkina a commenté le discours de Bassirou Diomaye Faye, en évoquant les attentes de la population sénégalaise. La coalition ‘Diomaye Président, d’après la presse burkinabaise, revendiquait plus de cent partis et mouvements qui se sont agrégés autour du Pastef pour rendre possible la victoire du 24 mars dernier.
Par conséquent, poursuit «L’Observateur Paalga», visité par Les Echos, il faudra, dans la mesure du possible, contenter tout le monde, sans tomber pour autant dans l’inflation gouvernementale. «Le nouveau gouvernement sénégalais devrait en tout cas symboliser le « changement systémique » voulu par le nouveau locataire du palais de la République. On ne serait donc pas étonné, conclut L’Observateur, qu’il y ait une large part réservée à des technocrates sans affiliation politique ou à de jeunes pousses du paysage politique sénégalais.»
Pour sa part, «Ledjely» en Guinée, note que «tout au long de son discours, le jeune Président sénégalais a mis en exergue le souverainisme qui lui semble particulièrement cher. Dès l’entame de son adresse, il a rendu hommage aux « vaillants résistants, héros célèbres ou méconnus qui, se donnant corps et âmes, ont défié l’odieux système colonial et sa prétendue mission civilisatrice». Mais, commente le site guinéen, si l’on met de côté cette première salve, on finit par réaliser que le souverainisme que défend Bassirou Diomaye Faye n’est pas le concept creux que certains panafricanistes de circonstance nous vendent via les réseaux sociaux».
En effet, précise «Ledjely», «la participation des représentants des juntes malienne et burkinabè, notamment, à la cérémonie de prestation de serment de Bassirou Diomaye Faye ne doit pas faire illusion. Parce qu’en termes d’idéologie, il y a tout un océan entre, d’une part, Bassirou Diomaye Faye, et de l’autre Assimi Goïta et Ibrahim Traoré. Quand les seconds sont aveuglement engagés dans le remplacement mécanique du condescendant français par le nouveau colon russe, le premier, lui, prône un Sénégal exigeant du respect et de la considération de tous ses partenaires. Quand Goïta et Traoré passent l’essentiel de leur temps à imputer la responsabilité des malheurs de leurs pays respectifs à la France, Faye, lui, administre l’implacable vérité à ses compatriotes : « nous sommes seuls face à notre destin et personne ne fera à notre place, ce que nous ne sommes pas disposés à faire pour nous-mêmes ».»
Bref, conclut «Ledjely», «le Président sénégalais, lui, a conscience qu’aucun souverainisme n’est concédé. Il s’acquiert toujours.»
Pour le quotidien «Le Matin», publié par le site Maliweb, l’élection de Bassirou Diomaye Faye fait rêver dans de nombreux États africains, notamment au Mali, un pays pris en otage par une génération de politiciens qui se succèdent dans le partage du gâteau en changeant juste de veste. «Malheureusement, les Ousmane Sonko et autres Bassirou Diomaye Faye… maliens de ces dernières années ont tous déçu et ont fini par être dévorés par le système.»