Au Tchad, la Cour suprême a annoncé jeudi 28 décembre les résultats définitifs du référendum constitutionnel des 16 et 17 décembre dernier. Plus de huit millions de Tchadiens étaient appelés à voter sur le projet de Constitution qui doit permettre un retour à l’ordre constitutionnel à travers des élections. Alors que la commission organisatrice avait déjà donné des résultats provisoires, ces derniers ont été confirmés à la marge par la Cour suprême : le « oui » l’a emporté avec 85,90 % des voix, contre 14,10 % pour le « non ».
Le président de la Cour suprême Samir Adam Annour a proclamé les résultats définitifs en présence des membres du gouvernement, du parlement et des diplomates. L’annonce est également venue après l’examen et le rejet des recours déposés par des partis politiques, comme le RNDT-Le Réveil.
Désormais, les Tchadiens disposent d’une loi fondamentale qui maintient la forme de l’État unitaire décentralisé. Une victoire pour la coalition du « oui » menée par le Premier ministre de transition Saleh Kebzabo.
Les partisans du fédéralisme avaient appelé à voter « non ». Pour eux, seul la forme d’un État fédéral pourra aider le Tchad à sortir du sous-développement : ils mettent en avant la réussite de ce modèle dans d’autres pays comme le Nigéria ou l’Allemagne.
D’autres groupes qui avaient appelé au boycott – réunis autour de la coalition du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) le Front de l’Opposition Crédible (FOC) et l’ancien Premier ministre Pahimi Padacké Albert – insistent et parlent d’un processus biaisé. Ils ont demandé l’annulation des résultats, mais n’ont pas été suivis par la Cour suprême.