“La France condamne le coup d’État militaire qui est en cours au Gabon”, a déclaré le porte-parole du gouvernement français, lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres.
La France “réaffirme son souhait que le résultat de l’élection, lorsqu’il sera connu, soit respecté”, a-t-il ajouté.
Un groupe d’officiers supérieurs de l’armée gabonaise a annoncé, tôt mercredi, sur les ondes de la Télévision publique, qu’il avait pris le pouvoir.
Ces développements sont intervenus peu après que le Centre gabonais des élections (CGE) avait confirmé la victoire du président sortant, Ali Bongo, qui a recueilli 64,27 % des suffrages et a ainsi officiellement été réélu pour un troisième mandat.
“Aujourd’hui, 30 août 2023, nous, forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et en tant que garants de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place”, a déclaré un porte-parole militaire.
Il a également annoncé l’annulation des élections générales du 26 août, la fermeture de toutes les frontières jusqu’à nouvel ordre et la dissolution de toutes les institutions de la République.
Les résultats des élections “sont tronqués”, a-t-il ajouté, les déclarant nuls et non avenus.
Le président déchu du Gabon, Ali Bongo, est en résidence surveillée, ont aussi indiqué, ce mercredi, les militaires putschistes à la télévision d’État. Selon un communiqué lu par les militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI), Bongo serait “entouré de sa famille et de ses médecins”.
L’un des fils du président aurait été arrêté pour “haute trahison”, toujours selon les putschistes.
Lors de la troisième journée de la Conférence des Ambassadeurs, la Première ministre française, Élisabeth Borne, a déclaré, ce mercredi matin, que la France suit “avec la plus grande attention” les événements en cours au Gabon.
Anadolu Agency