« La France n’a pas le choix » et doit quitter le Burkina Faso après la demande faite par les autorités locales, selon la présidente du groupe RN (Rassemblement National), à l’Assemblée Nationale, Marine Le Pen.
Au cours d’une interview télévisée diffusée lundi matin à l’antenne de BFMTV, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle a considéré que Paris « ne peut pas se maintenir au Burkina Faso contre l’avis du gouvernement burkinabé ».
« C’est un échec absolument total après celui du Mali » a-t-elle déploré, affirmant qu’il s’agit de la conséquence « de l’intervention en Libye » qui a été « une erreur gravissime » qui a « déstabilisé l’intégralité de la région ».
Marine Le Pen assure que cette intervention décidée sous Nicolas Sarkozy a permis de « diffuser des armes un peu partout ».
S’agissant de la relation entre la France et l’Afrique, la députée plaide pour une politique qui ne soit « ni cupidité, ni charité ».
« Le plus important est de travailler en ayant conscience que nous sommes de nations souveraines à égalité », a-t-elle déclaré avant de fustiger l’Union Européenne, qui « conditionne toute une série d’aides à une évolution des lois, à une évolution des mœurs ».
Néanmoins, Marine Le Pen affirme qu’il « n’y a pas de sentiment anti-français » au Sénégal où elle était en visite ce week-end, et estime que ce sont plutôt « les dirigeants français, qui, à l’égard de l’Afrique, ont un comportement qui est mal ressenti et mal perçu ».
Qualifiant cette approche « d’erreur » qui empêche de créer les conditions d’une « coopération », l’élue du Nord souhaite « donner une priorité aux pays francophones notamment en matière de formation des étudiants » pour « qu’ils retournent là-bas aider au développement de leurs pays ».
Anadolu Agency