Dans certains pays africains, notamment ceux de l’Afrique centrale, le Kalangou, également connu sous le nom de “tambour parlant”, résiste au temps et reste depuis des siècles un instrument indispensable lors des fêtes et célébrations telles que les mariages.
Le Kalangou est un instrument spécial du peuple haoussa vivant au Nigeria et qui s’est ensuite répandu dans tous les pays d’Afrique centrale par le biais des mouvements de migration.
La tonalité du son peut être ajustée à l’aide des cordes attachées d’une extrémité à l’autre sur le bord de l’instrument.
Cet instrument de percussion est joué soit avec les mains soit avec des baguettes courbes.
Abdo Hamadou, artiste camerounais, joue du Kalangou depuis 3 générations.
Il a confié à Anadolu que les joueurs de Kalangou peuvent imiter les langues locales et la voix humaine en changeant le ton de l’instrument.
Abdo Hamadou a souligné que le tambour parlant est un outil indispensable de toutes les activités telles que les mariages, les funérailles, les festivals et les cérémonies organisées en l’honneur des chefs tribaux depuis des siècles.
Il a expliqué que par le passé, l’instrument était utilisé pour transmettre des messages sur une distance de 30 kilomètres grâce à sa capacité à faire des voix humaines et à imiter les langues.
Pour Gaïna Tchagmen, le Kalangou est une richesse qui se transmet de génération en génération.
“Comme mon père, comme mon grand-père, comme le grand-père de mon grand-père, nous adoptons le Kalangou et nous dansons avec lui. Nous voulons léguer à nos enfants et petits-enfants cet héritage que nous ont légué nos ancêtres”, a-t-il affirmé.
Anadolu Agency