Malgré la volonté de poursuivre la collaboration exprimée par le français Le Coq Sportif, la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) est résolue à changer d’équipementier. Elle a lancé, le 6 juillet, un appel à candidatures international pour le recrutement d’un nouvel habilleur des sélections nationales de football du Cameroun.
Selon le communiqué signé du secrétaire général par intérim de la Fecafoot, Blaise Djounang, les soumissionnaires doivent fournir un dossier comprenant : une proposition de dotation en équipements par an ; des détails sur les coûts des équipements disponibles ; l’accompagnement financier alloué à la Fédération ; des précisions sur la durée du contrat ; les spécifications de conceptions et un calendrier de travail tenant compte de l’échéance de la coupe du monde 2022.
Les marques intéressées ont jusqu’au 19 juillet prochain pour faire parvenir leurs offres au siège de la Fecafoot par voie électronique. Une commission ad hoc sera mise sur pied pour évaluer les différentes offres le 25 juillet 2022. Les trois meilleures offres retenues seront soumises au comité exécutif au plus tard le 30 juillet 2022. À la suite de cette dernière délibération, le nouvel équipementier sera désigné et la décision rendue publique.
Cet appel à candidatures vient doucher les espoirs de l’équipementier français qui espérait un rétropédalage de Fecafoot. En effet, lorsque la Fédération a annoncé le 24 juin dernier qu’elle résiliait le contrat qui devrait s’achever en 2023 pour non-respect des engagements contractuels, Le Coq sportif a aussitôt publié un communiqué pour dire sa surprise.
« Cette décision prise de façon unilatérale et brutale intervient alors même que Le Coq sportif a délivré tous ses engagements contractuels depuis plus de trois ans en accompagnant la Fecafoot depuis la Coupe du monde féminine en 2019 et plus récemment de l’équipe masculine première lors de la CAN 2022. De plus à ce jour, la Fecafoot a validé les maillots développés par Le Coq sportif pour la prochaine coupe du monde au Qatar, équipements qui sont homologués par la Fifa », a réagi l’équipementier. Et d’ajouter qu’il ne doute pas de pouvoir poursuivre « sereinement » la collaboration contractée par le Fecafoot et Le Coq sportif.
De l’analyse des spécialistes du domaine, il n’est pas exclu que l’équipementier sportif français puisse ester en justice s’il estime qu’il s’agit-là d’une rupture abusive de contrat après avoir rempli ses obligations. De son côté, la Fédération semble sûre du non-respect des clauses contractuelles par l’équipementier.
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