Le ministre malgache des affaires étrangères, Richard Randriamandranto, a confirmé mardi avoir été limogé du gouvernement par le président Andry Rajoelina pour avoir condamné l’annexion d’une partie de l’Est et du Sud de l’Ukraine par la Russie à l’Assemblée générale de l’ONU, le 12 octobre dernier.
Ce vote contre l’annexion russe a pris au dépourvu une partie de la classe politique malgache surprise du volte-face de leur pays. En effet, la Grande île avait choisi de jouer la carte de la diplomatie silencieuse en s’abstenant lors des votes contre “l’opération” russe en Ukraine, c’était le cas par exemple le 2 mars dernier au cours de l’action onusienne appelant à condamner l’agression de l’Ukraine par la Russie.
Madagascar fait partie des 143 pays ayant voté oui face à cinq pays contre et 35 qui se sont abstenus.
Ce revirement de position aurait selon plusieurs sources été impulsé par le ministre des affaires étrangères Richard Randriamandranto sans un consentement collectif alors qu’un conseil de l’Exécutif a précédé ce vote à New-York.
Au vu du malaise occasionné par ce vote, le diplomate malgache a été démis de ses fonctions même si le Premier ministre Christian Ntsay avait tenté de calmer les ardeurs dans des propos rapportés par l’Express-madgascar : Madagascar n’a pas du tout changé d’avis, notre politique diplomatique est claire et nous ne pouvons pas prendre parti pour un tel ou tel….. Nous sommes également victimes d’une occupation illégale de notre territoire. Il est légitime que nous prenions cette position et refusions l’atteinte à l’intégrité territoriale d’un pays.
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