Alors que la violence s’intensifie au Tigré, l’Union africaine (UA) a appelé dimanche à un cessez-le-feu immédiat.
Les rebelles de la région du nord de l’Ethiopie se disent “prêts à le respecter” après que la ville de Shire, dans le nord-ouest du Tigré a été bombardée pendant plusieurs jours au cours d’une offensive commune des troupes éthiopiennes et érythréennes.
Les affrontements ont fait plusieurs blessés et trois morts dont un membre de l’International Rescue Committee (IRC), une ONG qui porte secours aux sinistrés.
Face à l’aggravation des violences, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a réclamé “un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel” et a exhorté « les parties à réitérer leur engagement au dialogue conformément à leur accord pour que des pourparlers directs soient convoqués en Afrique du Sud”.
En acceptant cette pause dans les combats, les rebelles du front de libération du peuple du tigré ont notamment appelé la communauté internationale à contraindre l’armée érythréenne à se retirer du Tigré et à faire pression sur le gouvernement éthiopien pour qu’il vienne à la table des négociations.
Contacté par l’Agence France Presse, le gouvernement éthiopien n’a pas souhaité dans l’immédiat faire de commentaires.
Ce gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed et les autorités tigréennes avaient accepté une invitation de l’UA à discuter, mais les négociations qui devaient commencer le week-end dernier en Afrique du Sud n’ont pas eu lieu.