Devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le président ivoirien Alassane Ouattara a de nouveau appelé le Mali, mercredi, à libérer les 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako, tout en invitant les autorités maliennes à concentrer leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme.
« Dans ce contexte de lutte contre le terrorisme, 46 soldats ivoiriens déployés en qualité de huitième détachement de l’élément de soutien national (NSSE) au sein de la Minusma, ils sont injustement détenus depuis le 10 juin 2022. J’appelle à nouveau à leur libération sans délai», a déclaré le chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Le président ivoirien a exhorté par ailleurs les autorités ivoiriennes à mettre en œuvre les réformes politiques et institutionnelles en vue des élections présidentielles prévues en février 2024.
« Mon pays encourage les autorités maliennes à concentrer leurs efforts sur la lutte contre le terrorisme et à mettre en œuvre de façon résolue les différentes étapes du chronogramme de la transition, ainsi que les réformes politiques et institutionnelles en vue des élections présidentielles prévues en février 2024. pour le bien-être du peuple malien», a-t-il souligné.
Toujours dans son discours, Alassane Ouattara a appelé à une réforme en profondeur du Conseil de sécurité des Nations Unies, au sein duquel l’Afrique trouverait sa juste place.
Il a assuré en outre que «la Côte d’Ivoire respectera ses engagements au titre de l’Accord de Paris sur le climat et entend œuvrer à la protection de son patrimoine forestier et de sa riche biodiversité. C’est tout le sens de « l’Initiative d’Abidjan » lancée à l’occasion de la COP15 à Abidjan ».
Evoquant la guerre Russo-ukrainienne, Ouattara a lancé un appel pressant aux institutions financières internationales et aux partenaires au développement de l’Afrique, en vue de mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir les pays les plus fragiles afin de faire face aux effets multiformes du conflit ».
Le président ivoirien a d’ailleurs regretté que 17% du blé offert par la Russie ait été réservé au continent noir, appelant que « la priorité soit accordée aux pays africains », a indiqué le chef de l’Etat ivoirien.
Anadolu Agency