Le directeur de la division de la technologie, du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Jean Paul Adam, a invité lundi les pays africains à plus d’investissements dans les énergies renouvelables.
Cet appel dans la perspective de la Cop 27 qui se tiendra du 7 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh, en Égypte, a été lancé lors d’un point de presse animé à Addis Abéba et en ligne dans la matinée. Il précède en effet l’ouverture le mardi 02 août, et pour trois jours, les tables rondes régionales sur le changement et l’adaptation climatiques qui se dérouleront toujours à Addis Abéba.
Il a insisté sur le rôle majeur que les technologies actuelles peuvent jouer dans les efforts du continent pour la réalisation des objectifs de développement durable.
“Si les technologies actuelles sont utilisées dans la réalisation des ODD, l’Afrique aura une augmentation essentielle de la production énergétique dans ses pays respectifs”, a-t-il soutenu.
L’officiel des Nations unies a appelé à veiller dans ce cas à ne recourir à des investissement que pour des technologies qui ne seront pas “obsolètes”.
“L’aspect essentiel, serait de pouvoir continuer d’investir dans les énergies renouvelables, et veiller à ce que tous les nouveaux investissements dans les combustibles et fossiles ne donnent pas lieu à l’isolément des initiatives”, a indiqué Jean Paul Adam
– Accompagner les investissement de plan de transition
Une fois que l’on est d’accord que des investissements majeurs sont nécessaires au développement énergétique sur le continent, Jean Paul Adam a aussi précisé que ces énergies renouvelables ne seront accessibles, que si les investissements sont “accompagnés de plan de transitions”.
Il rappelle que pour réaliser les ODD et l’accès universel à l’énergie renouvelable, l’Afrique devra multiplier par deux sa production électrique d’ici 2030 et la quintupler d’ici 2050. Ce qui représente détaille-t-il, “un investissement de 500 milliards de dollars”.
En 2021, les investissements en cette matière sur le continent étaient, d’après les estimations de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques-OCDE, de l’ordre de 20 milliards USD. Très en deçà de l’engagement des 100 milliards prévus, affirme le directeur de la division de la technologie, du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique.
Et pourtant cette prévision doit pouvoir évoluer pour atteindre une mobilisation de 500 milliards USD à l’horizon 2025.
Jean Paul Adam a appelé les grandes nations qui ont pris des engagements à les honorer.
“On a besoin de savoir quels sont les fonds qui seront vraiment disponibles pour que les pays vulnérables puissent y avoir accès”, a-t-il indiqué.
Il a aussi invité l’Afrique à mobiliser ses propres ressources internes dans cet investissement, et le secteur privé africain à plus de mobilisations pour plus d’investissement et des dons en vue de la réalisation des objectifs climats.
Anadolu Agency