Albert Ouédraogo, premier ministre du gouvernement de transition, a annoncé le chronogramme devant conduire aux futures élections dans le pays. Un chronogramme qui n’a pas changé malgré l’opposition de la CEDEAO.
Selon le chronogramme annoncé par le premier ministre Albert Ouédraogo, un référendum constitutionnel est prévu pour fin 2024, et les élections générales elles, auront lieu dans le pays en février 2025.
Après des assises nationales, le pouvoir en place depuis Janvier, avait décidé de s’accorder 36 mois avant un retour à l’ordre constitutionnel. Pour le pouvoir en place, ce délai est nécessaire pour ramener la paix dans le pays ; même si la CEDEAO quant à elle estime que c’est un délai beaucoup trop long.
Alors qu’un sommet de la CEDEAO doit se tenir ce 3 juillet 2022, le pouvoir en place au Burkina Faso n’entend pas fléchir face à l’opposition de l’organisation sous-régionale, qui devra entre autres sujets pendant le sommet à venir, aborder le cas Burkina Faso.
Des figures de la scène politique du pays, pense que c’est un chronogramme cohérent et que la CEDEAO devrait simplement apporter son appui pendant le processus de transition.
« L’intégralité de notre pays ne serait être reconquise dans des délais très courts. Ce que nous demandons à la Cédéao, c’est d’apporter un appui logistique, financier, d’accompagner la transition pour atteindre ces objectifs. Et la réalisation des élections se passera d’une manière transparente, libre et inclusive. »Eddie Komboïgo, ancien chef de fil de l’opposition avant le coup d’État
Le parti de l’ancien président estime toutefois que ce chronogramme pourrait être moins long ; elle qui dénonce que la classe politique n’a pas été associée à l’élaboration de ce chronogramme.
« La junte n’a pas évolué par rapport à ses propositions initiales. Mais nous pensons que nous avons tout intérêt à travailler en étroite collaboration avec la Cédéao. Il y a la possibilité d’aboutir à un délai encore plus raisonnable si nous avons l’occasion d’apporter notre contribution à l’élaboration de ce chronogramme. »Lassané Sawadogo, le secrétaire exécutif du MPP.
Le Burkina Faso qui n’entend pas s’avouer vaincu a déjà fait l’objet de menaces de sanctions sur le plan économique, de la part de la CEDEAO.
Jean Hugues Ambodo