La cour d’appel de Kinshasa a confirmé jeudi, la décision de la cour de cassation congolaise qui avait annulé la condamnation de Vital Kamerhe en avril. L’ex-directeur de cabinet de Félix Tchisekedi est relaxé faute de preuves.
Vital Kamerhe est libre. C’est la fin d’un procès long et très médiatisé pour l’homme politique congolais, qui avait été accusé d’avoir détourné près de 60 millions de dollars destiné à des travaux de construction.
En 2020, il avait été condamné à 20 ans de travaux forcés. Un an plus tard, sa peine avait été réduite à 13 ans. Les avocats de l’ex-directeur de cabinet avaient à l’époque dénoncé un procès politique pour écarter leur client de la course à la présidentielle de 2023.
L’acquittement de l’homme qui a également été président de l’assemblé nationale par le passé, a été accueilli avec beaucoup de joie dans le Sud-Kivu, précisément dans la localité de Bukavu, par des militants et sympathisants de son parti, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC). Ces derniers étaient réunis devant le siège régional du parti.
Pour certains médias congolais, le peuple congolais a été tourné en bourrique par ce procès et craignent qu’on ne découvre jamais où sont passés les milliers de dollars du contribuable congolais, encore moins celui qui les a détourné.
Si les sympathisants et militants du Parti politique de l’ex-directeur de cabinet le voient déjà à la tête de l’Etat, certains observateurs pensent toutefois qu’il pourrait jouer un rôle important pour la réélection de son ancien allié.
En 2018, il s’était retiré de la course en faveur de Félix Tchisekedi et devrait selon un accord entre les deux hommes, se présenter en 2023.
Jean Hugues Ambodo