L’armée congolaise a annoncé avoir perdu deux soldats lors des combats qui ont repris, lundi contre les rebelles du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Les deux soldats sont tombés « aux alentours de la position FARDC de Bugusa en territoire de Rutshuru », a déclaré dans un communiqué le général de brigade Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, placé sous état de siège depuis 13 mois. Cinq soldats ont également été blessés, d’après le même officier.
« Cette attaque intervient en dépit des appels lancés au M23 par les instances africaines et internationales et en dépit de la réunion de Goma des chefs de défense de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est consacrée à la recherche des solutions aux problèmes sécuritaires dans cet espace communautaire », rappelle l’officier.
Pour l’armée congolaise, « l’usage des canons à longue portée témoigne du soutien que le M23 bénéficie de son allié naturel », le Rwanda.
Bien avant ces affrontements, les Nations Unies avaient déjà fait état de 16 soldats congolais, dont des officiers, tués lors des précédents combats impliquants soldats et rebelles dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo.
Les autorités congolaises ont adressé, fin Mai, une « mise en garde sévère » à l’endroit du Rwanda, que Kinshasa accuse de soutenir les rebelles du M23, aux prises avec les forces congolaises dans l’est congolais.
Kinshasa a suspendu les vols de la compagnie aérienne RwandAir sur leur territoire congolais et porte l’affaire à l’international.
Le Rwanda a dénoncé des tirs de l’armée congolaise sur son territoire, Mi-Mai. Le Ministre rwandais des Affaires Étrangères, Vincent Biruta a déclaré mardi que dans le cas où la RDC « continue de provoquer le Rwanda, des représailles seront faites ».
Kigali, de son côté, accuse Kinshasa de collusion avec les rebelles des FDLR ( Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) réfugiés depuis près de 30 ans dans l’est congolais.
Les rebelles du M23 ont relancé les hostilités, début Mars, contre l’armée congolaise pour exiger du gouvernement l’application des accords de paix conclus en 2013.
Source : Anadolu Agency