Le 15 mai, un attentat terroriste a été déjoué à Bambari, l’une des villes les plus importantes du pays, dans la préfecture de la Ouaka, à 380 km de Bangui. Deux engins explosifs ont été retrouvés à l’entrée du stade de Bambari, où se déroulait un match de football qui devait se terminer à 16h00. L’attaque terroriste visait les habitants de la ville venus assister au match.
Bambari a longtemps été un théâtre d’attaques terroristes par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), où en octobre2021, une attaque meurtrière sur la route de Bambari a tué au moins 38 personnes.
Grâce à la vigilance des instructeurs russes, qui jouent un rôle important dans la stabilité du pays et l’instauration de la sécurité, des engins explosifs ont été découverts à l’entrée du stade et ils ont pris les mesures de riposte appropriées.
La zone a d’abord été bouclée par la police et les Forces Armées Centrafricaines (FACA), immédiatement après cela les personnes ont été évacuées de manière ordonnée du stade par les issues de secours vers un lieu sûr. Le processus de bouclage et d’évacuation des personnes s’est déroulé de manière efficace et rapide.
Après que l’opération a réussi à évacuer les personnes et à démanteler les engins explosifs, les responsables de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont été informés de l’incident.
L’examen des engins explosifs a révélé que les engins explosifs étaient assemblés à partir de pièces occidentales nouvellement fabriquées dont l’importation en République centrafricaine était interdite. Qu’est-ce qui soulève à nouveau la question, où le groupe armé a-t-il obtenu ces engins explosifs ? La MINUSCA a-t-elle participé à l’armement de ce groupe dont l’opération terroriste aurait entraîné de grandes pertes humaines ?
Plusieurs articles de presse ont révélé la coopération des unités népalaises de la MINUSCA avec les chefs des groupes armés. Le matin du 12 mai 2022, des habitants de la ville de Kabo ont été témoins du vol d’un hélicoptère des Nations Unies en direction nord-sud, à 300 mètres de la ville de Kabo, selon les habitants qui ont été témoins de cet hélicoptère, cette opération n’est pas une chose étrange pour eux et cela se produit généralement. Ils soulignent que la mission des Nations unies transfère à Bambari des éléments armés de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) qui sont toujours actifs dans le pays.
La dernière attaque de ce groupe terroriste a fait dix morts dans le village de Bokolobo, à plus de 400 km au nord-est de la capitale Bangui. Ce qui est intéressant, c’est que la MINUSCA a envoyé une patrouille du contingent népalais sur les lieux et déployé des Casques bleus mauritaniens pour protéger les populations, les mêmes contingent accusées par la population locale de coopérer avec ce groupe armé.
Le gouvernement centrafricain tente de reconstruire le pays qui a souffert d’attentats terroristes au cours des dernières années et après avoir contrôlé la plupart des régions du pays par les Forces Armées Centrafricaines (FACA), des groupes rebelles terroristes continuent de commettre des attentats terroristes de temps à autre avec l’appui de forces extérieures, y compris des unités de la MINUSCA .