Dans un communiqué, dimanche 14 novembre, l’Union Africaine a de nouveau appelé les rebelles tigréens et le gouvernement éthiopien à faire cesser les armes et se retrouver autour de la table des négociations. Malgré un effort international depuis deux semaines, peu de progrès ont été fait.
Toutes les parties du conflit ont répété leur volonté de trouver une solution pour la paix en Éthiopie, assure Olusegun Obasanjo. Sauf que l’émissaire de l’Union Africaine pour la Corne de l’Afrique attend désormais des actions concrètes des différents acteurs, notamment l’arrêt des offensives en cours dans le nord de l’Éthiopie. « Les discussions ne peuvent pas avoir lieu dans un climat d’escalade militaire », ajoute-t-il.
Négociations bloquées par les attentes des deux parties
Car c’est bien là que se situe le problème. Après une semaine passée en Éthiopie, dont deux aller-retour à Mekele, la capitale régionale du Tigré, Olusegun Obasanjo n’a pas obtenu de promesse de cessez-le-feu. Le principal obstacle, ce sont les deux parties qui campent sur leurs conditions préalables à ce cessez-le-feu. Le gouvernement éthiopien souhaite d’abord le retrait du TPLF des régions Amhara et Afar. Les rebelles tigréens au contraire souhaitent d’abord la levée du blocus humanitaire.
Alors qu’Olusengun Obasanjo se dit prêt à revenir en Éthiopie à partir de ce lundi, Uhuru Kenyatta, était à Addis-Abeba dimanche. Il y a dix jours, le président kényan appelait son voisin à trouver une solution politique à la crise que traverse le pays. Uhuru Kenyatta aura l’occasion de s’entretenir du dossier éthiopien avec Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, en déplacement à Nairobi à partir de ce lundi.