Rassemblant certains transfuges des FCBE de Boni Yayi, le parti Les Démocrates a obtenu une reconnaissance légale après plusieurs mois d’attente. À quatre mois de la présidentielle, il entend bien s’imposer comme une force d’opposition radicale face à Patrice Talon.
Quatre mois et demi qu’ils l’attendaient. Les cadres des Démocrates ont enfin obtenu le précieux récépissé des mains du ministère de l’Intérieur, vendredi 11 décembre. À moins de six mois de la présidentielle du 11 avril, le parti devient ainsi la deuxième formation se réclamant de l’opposition à obtenir la reconnaissance de son existence légale, aux côté des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE).
Porté sur les fonts baptismaux par plusieurs des cadres des FCBE qui ont quitté le parti en même temps que Thomas Boni Yayi, en avril dernier, Les Démocrates avaient déposé leur dossier fin juillet sur le bureau du ministère. « Je n’ai jamais douté du fait que nous obtiendrions ce récépissé, d’abord parce que c’est notre droit, et ensuite parce que notre dossier était complet, affirme son président, Éric Houndété. Mais le gouvernement n’a pas respecté les règles, comme à son habitude. Il a tout fait pour nous faire perdre du temps. »
« Faux », rétorque une source proche de Patrice Talon, qui assure que les délais sont à imputer « aux manquements dans le dossier présenté ». Ce conseiller du président béninois affirme notamment que « treize membres fondateurs des Démocrates n’avaient pas formellement démissionné de leur ancien parti au moment de l’examen du dossier ».
Source: Rfi