De nouveaux accrochages ont éclaté entre milices suite à l’arrestation de plusieurs mercenaires tchadiens qui se sont constitué, selon les autorités libyennes, en « un groupe de malfaiteur » qui ont « pillés et volé ». Ces mercenaires étaient sous la direction d’Oussama Jouili, chef des forces militaires de l’ouest libyen. L’ordre de les arrêter a été donné par Fathi Bachagha, le ministre de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale (GNA). Les deux hommes appartenant au même camp politique s’opposent fortement.
Ce n’est pas la première fois que les différents entre des milices de l’ouest libyen éclatent au grand jour à coup de mitraillettes. Cela s’est produit à de multiples reprises avant, pendant et après l’offensive échoué du maréchal Khalifa Haftar pour s’emparer de la capitale.
Selon plusieurs rapports de l’ONU, les milices en Libye ressemblent plus aujourd’hui à des cartels défendant chacun leurs intérêts et cherchant à faire main basse sur les revenus de l’État tout en profitant de sa faiblesse et de la corruption généralisée. Selon des observateurs la volonté des milices serait de dominer et d’influencer les prises de décision politique. Et, quand les intérêts de ces milices s’entrechoquent, la situation explose et les divisions réapparaissent.
L’objectif sous-jacent de Fathi Bachagha serait de prendre le contrôle de Tripoli avec les milices de Misrata. Récemment, il a ordonné l’arrestation de plusieurs chefs de milices à Tripoli et d’autres ont été liquidés dans plusieurs villes.