Centrafrique: la plateforme d’opposition COD 2020 critique la destitution de Karim Meckassoua

RFI/Gaël Grilhot Abdou Karim Meckassoua, lors d'une conférence à Bangui, le 27 juillet 2018, alors qu'il était président de l'Assemblée nationale.

En Centrafrique, la plateforme d’opposition COD 2020 condamne la destitution de Karim Meckassoua et dénonce une décision politique.

L’ancien candidat à l’élection présidentielle en Centrafrique et député de Bangui, Karim Meckassoua, a été démis de ses fonctions à la mi-août par la Cour constitutionnelle. Il est accusé d’avoir poussé les groupes armés à lancer une offensive militaire pour destituer le président Faustin Archange Touadéra en décembre dernier.

Une décision vivement critiquée par la plateforme. « Monsieur Meckassoua, même s’il n’est pas membre de la COD 2020 fait partie de l’opposition démocratique. Nous sommes dans un système où le pouvoir Touadéra ne veut pas d’opposition et fait tout pour nous terroriser », déclare Soshtène Guetel Dilamkoro, le président en exercice de la plateforme d’opposition.

« Il faut lui donner l’occasion de s’exprimer »

« La Cour constitutionnelle n’a pas dit le droit, mais plutôt rendu service au pouvoir pour aider les comptes politiques. Tout ça me donne l’impression que le pouvoir s’acharne sur la personne de Meckassoua, et c’est ce que nous dénonçons », ajoute-t-il.

Depuis, Karim Meckassoua a quitté le pays. La COD 2020, elle, aurait souhaité qu’il puisse participer au dialogue républicain actuellement en préparation afin de s’expliquer : « Nous estimons que pour avoir un dialogue ouvert, il faut que tous les Centrafricains participent. Ça ne sert à rien de menacer les gens ou de les mettre en prison. À la veille de ces consultations, il faut que, dans la sérénité, nous allions à ce dialogue pour pouvoir débattre de toutes les questions. Si aujourd’hui on reproche à Meckassoua d’être haut fondateur de la CPC (Coalition des Patriotes pour le Changement, ndlr), il faut lui donner l’occasion de s’exprimer. En tant que Centrafricain, il n’y a pas de cadre plus idéal que ce dialogue inclusif pour nous permettre de dire la vérité », conclut-il.

 Source: Rfi