17 avril 2014 – 17 avril 2020, 6 ans que la radiation de Justin S. Gbènamèto, fut entérinée en Conseil des ministres, sous la présidence de l’ex-président de la République du Bénin, Thomas Boni Yayi.
Suspendu de ses fonctions de procureur de la République de Cotonou, le 17 octobre 2013, Monsieur Justin S. Gbènamèto a été radié du corps des magistrats, le 14 janvier 2O14, par une décision du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Quelques mois plus tard, le Conseil des ministres s’est réuni en séance ordinaire le mercredi 16 et le jeudi 17 avril 2014, sous la présidence de l’ex-Président de la République, le Dr Thomas Boni Yayi. Lors de ce Conseil des ministres, la décision du Conseil supérieur de la magistrature de radier, du corps de la magistrature, l’ancien procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou, Justin Gbènamèto, a été entérinée.
Selon le communiqué final de ce Conseil des ministres, « un décret portant radiation de l’intéressé a été pris à cet effet. » Mais, selon Justin Gbènamèto, une fois de retour d’exil, cette décision n’a « jamais été portée par un acte exécutoire, en l’occurrence, un décret », ce qui l’empêche « d’accomplir ses obligations professionnelles et viole par voie de conséquence l’article 33 de la Constitution ».
L’ex-procureur, qui s’est fait connaitre par cette « Affaire de l’empoisonnement », a introduit des recours auprès du ministre chargé de la Justice, du Président de la République et du Conseil Supérieur de la Magistrature, aux fins de sa réintégration dans ses fonctions de magistrat. Ces recours étant restés sans suite, le sieur Justin Gbènamèto a demandé à la Cour constitutionnelle de faire cesser les violations, dont il fait l’objet, d’enjoindre au Président de la République la prise du décret portant sa reprise d’activité et la réparation des préjudices qui lui sont causés.
Jeudi 22 Août 2019, la Cour constitutionnelle a examiné cette requête sur la radiation. Après analyse des éléments apportés par le requérant, la Cour a décidé qu’il soit rétabli dans ses droits, selon la décision DCC 19-270 du 22 Août 2019.
Surnommé procureur « anti-poison », Justin Gbènamèto a été l’un des hommes forts du régime Yayi à travers certains dossiers judiciaires, dont celui de la tentative d’empoisonnement sur la personne du chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Le magistrat a été un acteur de l’émission de mandat d’arrêt international à l’encontre de l’homme d’affaires, Patrice Talon, et son proche collaborateur, Olivier Boko. Mais, sa collaboration avec l’ex-président, Boni Yayi, a fini par tourner au vinaigre. Il a finalement accusé l’ex-président Boni Yayi d’être derrière sa radiation.
Source : Benin Web TV