Relayée ce lundi par le journal L’AS, une information mise en lumière l’action du collectif de défense des droits humains « Touche pas à ma sœur », qui a porté plainte contre l’ancien président sénégalais Macky Sall.
Cette plainte, déposée auprès de la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies et de la Cour Pénale Internationale (CPI), vise à dénoncer l’inaction des autorités face aux violences sexuelles dont ont été victimes 79 femmes et jeunes filles entre 2021 et 2023. En effet, le collectif accuse l’ancien chef de l’État de graves manquements à la protection des droits fondamentaux, en particulier en ce qui concerne la sécurité des femmes.
Selon la plainte, la Constitution sénégalaise impose à l’État le devoir de protéger ses citoyens. Pourtant, les violences signalées, survenues dans un contexte de crise politique, ont ciblé des victimes âgées de 23 à 31 ans, parmi lesquelles des étudiantes et des ménagères. Ces agressions ont eu lieu dans des lieux tels que des bâtiments inachevés ou des restaurants, précise L’AS.
Ismaila Kamby, président de « Touche pas à ma sœur », déplore l’insuffisance des réponses des autorités sénégalaises, laissant les victimes dans une situation de précarité et d’impunité. Il critique également le silence persistant autour de ces drames, malgré les efforts des organisations de soutien.
Par cette démarche, le collectif exige que Macky Sall rende des comptes pour son inaction face à ces violences, tout en appelant à l’ouverture d’une enquête approfondie et à la mise en place de mesures concrètes pour protéger les victimes. « Après un silence prolongé, nous avons choisi, avec les victimes, de saisir les juridictions nationales et internationales. Macky Sall doit assumer les conséquences politiques de ses actes entre 2021 et 2023 », a déclaré M. Kamby.
Par ailleurs, les plaignantes espèrent que cette initiative suscitera une prise de conscience internationale sur la situation des droits humains au Sénégal et incitera les autorités à agir pour assurer la sécurité des femmes. De plus, M. Kamby a révélé qu’une série de témoignages anonymes sera prochainement publiée dans le but de sensibiliser l’opinion publique et d’exercer une pression accrue sur le gouvernement.